Rajoelina en Quête D’Apaisement, la Rue sous Tension

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Rajoelina en Quête D’Apaisement, la Rue sous Tension
Rajoelina en Quête D’Apaisement, la Rue sous Tension

Africa-Press – Madagascar. Alors que le régime chancelle face à une crise socio-politique sans précédent, le président Andry Rajoelina multiplie les initiatives pour tenter de reprendre la main. Samedi, le chef de l’État a enchaîné les rencontres avec les acteurs de la société civile, les syndicats de l’administration publique, les opérateurs économique, mais aussi certains journalistes, dans une démarche affichée d’ouverture et de recherche de solutions.

Avec des représentants de quelques organisations de la société civile, le ton s’est voulu constructif: échanges sur la crise actuelle, écoute des doléances et promesse d’un redressement. Rajoelina a reconnu des erreurs dans la gestion du pays, tout en affirmant que le moment était venu de corriger le tir et de rétablir la confiance.

Au Palais d’État d’Iavoloha, le président a ensuite reçu le Syndicat Nationale des administrateurs civils (Synad) et les grands corps de l’administration publique. Officiellement centrée sur l’assainissement de la gestion publique et la lutte contre la corruption, la rencontre a aussi révélé un enjeu politique majeur: le Synad revendique que le poste de Premier ministre revienne à un administrateur civil, ce qui confirme les rumeurs autour d’une possible nomination de Tokely Justin, actuel président de l’assemblée nationale et administrateur civil de formation.

Rajoelina a également tenu une réunion avec les groupements d’entrepreneurs, les représentants du secteur privé et les opérateurs économiques touchés par les pillages du 25 septembre. Outre les discussions sur la relance industrielle, le président a insisté sur la nécessité de soutenir le secteur privé et promis la suppression du délestage dans un délai d’un an, un engagement présenté comme essentiel à la reprise économique.

Autre rencontre remarquée: celle avec certains journalistes, membres de l’Ordre des journalistes de Madagascar et de l’association des Journalistes Zokiolona. Si la présidence n’a livré aucune communication officielle à ce sujet, cette initiative a suscité une vive controverse au sein de la profession. Plusieurs journalistes dénoncent une rencontre « inappropriée », estimant que les participants ne représentent pas la majorité du corps médiatique. D’autres regrettent que les demandes de libération des journalistes détenus et la fin des poursuites pour délits de presse n’aient même pas été évoquées.

Mais pendant que le président enchaîne les promesses et les dialogues, la rue, elle, gronde toujours. À Antananarivo comme à Fianarantsoa, les manifestants qui réclament sa démission sont violemment réprimés par les forces de l’ordre. Plusieurs blessés et arrestations ont été signalés parmi ceux qui tentaient d’exprimer pacifiquement leur mécontentement.

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