Répression Violente des Manifestations Dénoncée par L’Ohchr

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Répression Violente des Manifestations Dénoncée par L'Ohchr
Répression Violente des Manifestations Dénoncée par L'Ohchr

Africa-Press – Madagascar. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a réagi face à la réponse violente aux manifestations contre les coupures d’électricité et d’eau. Dans un communiqué publié hier, il se dit « choqué par la répression des manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité ». A défaut d’un bilan officiel émanant des autorités, l’OHCHR a évoqué un bilan d’au moins 22 morts et plus d’une centaine de blessés en seulement quelques jours dans la capitale et dans les autres provinces et grandes villes de la Grande île.

Parmi les victimes figurent des manifestants et des journalistes abattus par les forces de sécurité, sans oublier des morts collatérales dues à des pillages par des « individus et gangs » non liés aux protestataires, déclare l’OHCHR. Il dénonce une force non nécessaire– gaz lacrymogènes, charges et tirs à balles réelles – et exhorte à libérer les arrestations arbitraires. « Je réitère que les forces de l’ordre doivent s’abstenir de recourir à une force disproportionnée », insiste le Haut-Commissaire Volker Türk , appelant à des enquêtes transparentes sur les violences.

De son côté, le gouvernement, dans un communiqué officiel du même jour, dément les 22 morts, affirmant qu’aucun chiffre officiel ne corrobore ce bilan. La liberté d’expression et de réunion pacifique est garantie par la Constitution et les pactes internationaux mais peut être restreinte « dans l’intérêt de la sécurité nationale » ou pour prévenir les troubles à l’ordre public, affirme le communiqué.

Les forces de l’ordre sont louées pour leur mobilisation pour rétablir la sécurité et protéger les personnes et biens, dans ce communiqué gouvernemental. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux et le constat des journalistes sur le terrain confirment pourtant une réaction disproportionnée avec l’utilisation de fusils d’assaut, de kalachnikovs, fusils à pompe par les gendarmes, le déploiement de blindés pour disperser des foules désarmées. Des manifestants qui n’avaient que des pancartes, de l’eau pour se rafraîchir et des cache-bouches.

La répression des manifestants hier à Tsiadana en dit long sur ces usages de violence et d’armes de guerre par les forces de l’ordre. Non seulement les jeunes ont été chassés à coups de gaz lacrymogène, mais ils ont été poursuivis dans les couloirs et dédales des quartiers environnants comme des voleurs. Des arrestations arbitraires des manifestants comme le cas du député d’Arivonimamo, Antoine Rajerison, venu soutenir la manifestation à Antananarivo depuis le 25 septembre ont eu lieu. Tard dans la nuit, des tirs sur les étudiants ont également été entendus et rapportés par des témoins.

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