Africa-Press – Niger. Le gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Division Ibra Boulama Issa, a effectué, du jeudi 30 octobre au samedi 1er Novembre 2025, une mission de suivi de la campagne agropastorale au titre de la région. Cette mission qui a débuté, pour la première étape, avec la Commune Rurale d’Ingall, département d’Ingall, a concerné la Commune Rurale de Tabélot pour la deuxième étape, avant de s’achever dans la Commune Urbaine de Tchirozérine, département de Tchirozérine. Le gouverneur était accompagné d’une importante délégation composée de plusieurs personnalités civiles et militaires dont les Directeurs Régionaux de l’Agriculture, du Génie Rural et de l’ONAHA, le Sultan de l’Aïr, ainsi que des autorités administratives et coutumières départementales et communales des localités visitées.
A Ingall, la délégation s’est transportée sur les périmètres irrigués Tiguirwit 1 et 2 à l’effet d’apprécier l’évolution des travaux de leur mise en valeur dans le cadre du Programme Grande Irrigation. Pour rappel, ce programme cher au Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourhamane Tiani, a pour objectif de contribuer à assurer l’autosuffisance alimentaire dans notre pays, à travers la réduction de moitié des importations de riz au Niger d’ici 2027. C’est pourquoi, le Programme prévoit d’aménager 21 200 hectares supplémentaires de terres et réhabiliter 10 000 hectares de périmètres existants sur une période estimée à 4 ans, soit 2024-2027.
A la date de la visite du gouverneur, la situation du Programme Grande Irrigation dans la région, notamment au niveau des deux périmètres visités, est satisfaisante. Un total de 47 hectares a été réhabilité à Tiguirwit et les parcelles ont été déjà distribuées. Tous les bénéficiaires s’activent à la préparation du terrain afin de commencer les semis avant le 15 novembre 2025. Selon les informations fournies par le Directeur Régional de l’ONAHA, toutes les dispositions sont prises dans le cadre de la gestion et du suivi des producteurs. Il a souligné que les jeunes et les femmes sont fortement représentés dans l’attribution des parcelles. Pour les premières mises en valeur, l’État, à travers l’ONAHA, va mettre à la disposition des exploitants des Intrants agricoles à savoir les semences, les engrais et les produits phytosanitaires. En ce qui concerne les spéculations retenues, l’accent sera mis sur la production du blé et du maïs.
Malgré le retard accusé, toutes les dispositions sont prises pour le démarrage des activités sur ces périmètres. D’ores et déjà, en ce qui concerne l’eau, en plus de deux forages existants, deux nouveaux forages ont été réalisés, avec chacun un débit de plus de 100m3/h. Les panneaux du 2è champ solaire ont été installés. Le Directeur Régional du Génie Rural a informé le gouverneur du démarrage des travaux pour les nouveaux aménagements, notamment Tiguirwit 3 qui couvre une superficie de 90 hectares. Le site a été implanté et l’une des foreuses est déjà sur le site pour le début des travaux de forage. Les nouveaux AHA totalisent 402 hectares.
Le gouverneur a tenu à exprimer toute sa satisfaction de l’évolution des travaux et a invité les exploitants, à travers les autorités administratives et le chef du village, à une meilleure exploitation des infrastructures mises à leur disposition à grands frais. Il a également attiré l’attention de tous les acteurs locaux par rapport à l’objectif de cette initiative du Président de la République, invitant chacun à jouer son rôle afin d’une exploitation réussie de ces périmètres. En guise de rappel, la région d’Agadez dispose d’autres sites en dehors de ceux de Tiguirwit dont ceux de Tiguin Adar 120 ha ; Tiguidan Teguet 96 ha, Taslim (Arlit) 48 ha et Dirkou 48 ha.
Avant de quitter Tiguirwit, la délégation a marqué une escale au niveau du chantier de réhabilitation de la route RN1 à Tiguirwit, détruite suite aux fortes pluies de 2024.
Le gouverneur et la délégation se sont rendus successivement dans deux villages de la Commune Rurale d’Ingall, à savoir Alakat et Martaba. La délégation a visité le puits pastoral de Martaba et l’aire pastorale d’Alakat.
Dans la Commune de Tabelot, le gouverneur et sa délégation ont été accueillis par les autorités locales et le Sultan de l’Aïr qui était déjà dans la zone dans le cadre de la mission de mobilisation et de sensibilisation de la population sur le FSSP, la paix, la sécurité et la cohésion sociale. Le gouverneur y a visité les sites agricoles de Atkaki et de Tabélot, et a eu des rencontres avec la population de plusieurs villages environnants.
Dans la Commune Rurale de Dabaga et la Commune Urbaine de Tchirozérine, le gouverneur et sa délégation ont visité le site agricole d’Indoudou et la zone pastorale de Hamzane. Il a apprécié la situation pastorale caractérisée ces derniers temps par la recrudescence des feux de brousse. Il s’est également entretenu avec la population sur plusieurs sujets d’intérêt national.
Les aires de pâturage, les banques d’aliments pour bétail, les puits pastoraux, les forages pastoraux, les mares, les sites agricoles, rien n’a échappé au gouverneur guidé par l’atteinte des objectifs de la mission. Le choix des localités visitées se justifie pour certaines du fait de la position stratégique de ces villages, traits d’union entre les régions d’Agadez, Tahoua et de Maradi, servant ainsi de couloirs de passage par excellence dans cette période de transhumance. Pour d’autres, le choix se justifie par l’abondance et l’importance des activités agricoles exercées par la population. Le gouverneur a entretenu les différentes communautés sur plusieurs sujets dont la lutte contre les feux de brousse qui ont commencé à faire des ravages, la cohésion sociale, surtout en cette période de transhumance, la paix et la sécurité en lien avec le contexte national, le rôle des chefs de village et de groupement et leur rapport avec les autorités administratives, le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5), le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, notamment pour rappeler et expliquer le sens de l’appel du Président de la République pour la contribution volontaire de « 100 F », pour la patrie, par personne et par mois, sans oublier l’éducation et la santé ainsi que la gestion des infrastructures pastorales construites par l’Etat et ses partenaires.
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