Africa-Press – Niger. Depuis sa création, le SAFEM s’est imposé comme un événement commercial de premier plan pour le secteur de l’artisanat Nigérien et Africain. Il offre une plateforme internationale pour promouvoir les artisans et leurs produits, en créant des opportunités économiques. Aujourd’hui, le SAFEM est devenu un événement incontournable pour l’artisanat, en particulier grâce au concept « Invité d’Honneur » instauré en 2013, qui donne à divers pays et entreprises l’occasion de présenter la diversité de leurs produits.
Le Salon international de l’artisanat pour la femme connaît un afflux constant de visiteurs cherchant à découvrir les créations exposées par les artisans nigériens et ceux des pays invités. Néanmoins, malgré cette affluence, les exposants expriment des frustrations concernant le faible nombre de vrais acheteurs, notant que beaucoup préfèrent négocier les prix sans concrétiser d’achats, alors que l’artisanat mérite une plus grande reconnaissance et soutien.
Toutefois, les exposants des pays amis déclarent n’avoir rencontré aucun problème depuis le début des festivités du SAFEM. « Nous encourageons les Nigériens à se mobiliser massivement pour soutenir l’artisanat. En effet, les clients qui viennent échangent sur les prix mais repartent souvent sans acheter. Nous nous approchons de la fin du SAFEM, venez et soutenez l’artisanat ! », confie Mme Pauline, artisane Burkinabé.
Cette 13è édition est marquée par la participation des deux pays membres de l’AES à savoir le Mali et le Burkina Faso, témoignant ainsi de l’engagement des trois peuples à avancer ensemble. Pour certains artisans de l’espace AES, cette édition représente une première occasion de découvrir les beautés du Niger, tout en promouvant l’art et le savoir-faire de leur culture. « Le pays est super, l’accueil était chaleureux, les Nigériennes et les Nigériens sont vraiment très gentils. Ils nous ont bien accueilli », se réjouit Mme Yameogo Pauline, du Burkina Faso. Dans son stand situé au sein de l’Académie des Arts Martiaux, Mme Pauline propose une sélection diversifiée d’articles, allant des tenues traditionnelles aux pagnes, en passant par des robes entièrement cousues, des chaussures pour hommes et femmes, ainsi que des accessoires raffinés, représentant ainsi la culture burkinabé. « Je vends des pagnes Koko Dunda, les pagnes tissus, le Faso Danfani qui se vend de 8.500 à 12.000. Les robes Koko Dunda tout cousues vendues à 17.500, les chemises koko Dunda sont à 12.500, les chaussures sont confectionnées entièrement en cuire, des nappes de tables qui se vendent à 30.000 », explique l’artisane Burkinabé.
« Je suis venu à la foire pour exposer mes produits au nom de l’AES », a mentionné Daouda Boudzanga, artisan burkinabé qui fait découvrir aux Nigériens et aux autres participants l’artisanat du Burkina à travers ses produits exposés au niveau du stand n°52 dans la grande salle du Palais du 29 juillet. Les produits artisanaux en vannerie semblent captiver l’attention des visiteurs dès le premier coup d’œil. Au sein de son stand, on y trouve des chapeaux, des sacs et des éventails entièrement réalisés en paille, ainsi que de nombreux articles faits de cuir, comme les pochettes et autres sacs. « Les prix varient en fonction du modèle, c’est ainsi que nous avons des sacs de 10.000 voire plus, pour les chapeaux également le prix varie de 8.000 à 13.000 et à 15.000 », a-t-il dit.
Originaire du Mali, Diarra Adama, vendeur de Bazin de différente qualité, est à sa première visite au Niger et sa première participation au SAFEM. « J’ai vraiment apprécié le lieu, les clients ainsi que la qualité de l’accueil et la générosité de la communauté nigérienne » a-t-il dit. Un tour au niveau de son stand, permet de voir des bazins riches, des getzners, des bazins « ordinateurs », des teintures wolof et artisanales (Gala). Selon ses explications, le prix des bazins « ordinateurs » varient de 75.000 à 100.000F ; les trois mètres du gala se vendent de 35.000 à 45.000F ; la teinture wolof de 45.000 à 55.000F ; pour les getzners, le prix varie en fonction de la couleur et du métrage de 10.000 à 12.000F », a expliqué Diarra Adama du Mali.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press