Africa-Press – Niger. La 17ème édition du Festival de l’Aïr s’ouvre ce vendredi 5 décembre 2025 à Iférouane, dans la région d’Agadez. Placées sous le thème « Valorisation du Tourisme Intérieur et de l’Artisanat, piliers de souveraineté nationale et d’un développement résilient », les festivités dureront trois jours, du 5 au 7 décembre 2025. Après deux ans d’interruption, en 2023 et 2024, cette 17ème édition s’annonce comme un tournant décisif dans l’histoire de cet événement emblématique du Niger. Il s’agit également de la première édition sous l’ère de la Refondation engagée depuis le 26 juillet 2023 par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, sous la conduite éclairée du Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.
Deux ans après, le festival revient dans toute sa splendeur, avec des innovations conformes aux ambitions du Gouvernement, traduites et mises en œuvre par le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat. C’est pourquoi, depuis sa mise en place, le Comité Technique Régional d’Appui à l’Organisation de cette édition, présidé par le gouverneur de la Région d’Agadez, le Général de Division Ibra Boulama Issa, est à pied d’œuvre pour accomplir ses missions et faire de cette édition une réussite. Conformément à ses missions, le comité coordonne toutes les activités entrant dans le cadre de cette édition, en collaboration avec l’ensemble des autorités administratives, civiles et militaires de la région d’Agadez. Il veille également au respect du protocole lors de toutes les festivités et supervise l’ensemble des activités. L’événement mobilise également tous les acteurs touristiques et artisanaux afin de contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par le Gouvernement.
C’est à Iférouane, cette oasis nichée au pied du mont Tamgak, dans le majestueux massif de l’Aïr, que les festivités se déroulent. Berceau et siège du Festival de l’Aïr, Iférouane se mobilise davantage, depuis l’annonce de la tenue de cette édition pour les préparatifs de ce grand rassemblement. Une rencontre unique en son genre, qui au-delà de sa splendeur festive, constitue un véritable espace touristique, artistique, culturel, artisanal, de paix et de cohésion sociale pour cette partie septentrionale du Niger.
Depuis sa création en 2001, le Festival de l’Aïr, événement majeur de la culture touarègue, s’est fixé comme objectif principal de valoriser le patrimoine culturel à travers la musique, l’artisanat et les traditions des communautés touarègues de la région, notamment pour relancer le tourisme mis à mal par l’insécurité passée.
La région d’Agadez est la région touristique par excellence du Niger ; ce retour est donc très important pour le tourisme interne et externe. Le Festival de l’Aïr est un lieu de promotion de l’artisanat, aussi bien celui de la région d’Agadez que celui des autres régions du pays.
Les regards sont alors tournés vers la région d’Agadez et vers la ville d’Iférouane, où se déroulent les festivités. Le retour du festival après deux ans d’interruption est accueilli avec un immense enthousiasme par les communautés. L’événement est l’occasion de retrouvailles sociales et de célébration de l’identité des communautés touarègues. Pour les habitants d’Iférouane, c’est un retour à la vie normale et une occasion en or de montrer au monde une culture riche, une hospitalité légendaire, un tourisme diversifié, un artisanat authentique et de saisir les opportunités économiques et commerciales offertes par le marché artisanal et la transformation agroalimentaire. Depuis plusieurs semaines, toutes les communes de la région se sont mobilisées pour relever les défis d’une organisation réussie et donner à ce retour un cachet particulier. L’accueil est très favorable de la part des commerçants, artisans et guides touristiques. Le Festival de l’Aïr est l’une des plus importantes vitrines économiques de cette zone, grâce à sa capacité à rassembler du monde dans ce bel oasis au cœur du Sahara.
Selon le jeune promoteur touristique, Ousmane Bianou, le retour du Festival de l’Aïr est une initiative à saluer. « En tant que guide touristique et acteur de terrain, je vois dans cet événement une occasion précieuse de redonner vie au patrimoine culturel, historique et naturel de notre région. Mon appréciation commence par la thématique, centrée sur la promotion du tourisme interne. Une orientation stratégique très pertinente. Cette thématique n’a pas été choisie au hasard, mais répond à une nécessité réelle, car de plus en plus de Nigériens s’intéressent à la découverte de leur propre pays. Il est donc temps que l’État adopte des mécanismes et des stratégies spécifiques au développement du tourisme intérieur. Aujourd’hui, la mobilisation autour du festival commence déjà à faire écho au-delà des frontières. Cependant, dans les faits, il existe très peu d’agences ou de circuits organisés vers Agadez, hormis quelques guides locaux ou une agence active. Il est donc urgent de sensibiliser les différents acteurs (institutions, privés, société civile) à la nécessité de s’adapter au contexte actuel, en mettant de côté les textes et formalités obsolètes qui freinent l’élan touristique. Il faut une stratégie réaliste, souple, durable et adaptée au terrain », a souligné Ousmane Bianou.
Parmi les œuvres artisanales rencontrées au Festival de l’Aïr se trouvent la symbolique et exceptionnelle Croix d’Agadez, des bijoux touaregs emblématiques, des œuvres décoratives, ainsi que des articles en cuir et en peau, sacs, chaussures, porte monnaies, etc. Les festivités réservent aux invités toute une gamme d’activités: concours et animations, tourisme et foire-exposition. L’on découvre la musique touarègue à travers la guitare et l’inzad, ainsi que d’autres percussions traditionnelles aux mélodies incroyables et mythiques, comme les nuits de tendé, dont seuls les héritiers comprennent le sens profond des notes et du message. Il y a également les défilés en tenue et accoutrement traditionnels, le concours de beauté, la course de chameaux, la fantasia, etc.
Au-delà du lien naturel (géographique) qui unit le Festival de l’Aïr et les circuits touristiques, l’événement offre une occasion pour découvrir les merveilles de l’Aïr et du Ténéré. C’est pourquoi, l’étape de Chiriet est désormais inscrite au programme officiel. Une nuit y est désormais réservée, durant laquelle les festivaliers se mettent en contact direct avec la nature, pour une immersion totale à la belle étoile, entre le désert et la montagne.
Chiriet, dans sa splendeur, offre un aperçu naturel unique, à travers ses merveilleuses dunes nichées à la lisière du massif de l’Aïr. En effet, les dunes de Chiriet se trouvent au pied de ce massif montagneux, là où il s’efface pour laisser place au désert. Ces dunes marquent symboliquement la sortie du merveilleux Aïr et l’entrée dans le mythique et grand désert du Ténéré.
Chiriet, c’est l’essentiel dans une édition du Festival de l’Aïr, et c’est pourquoi, certains acteurs estiment qu’un Festival de l’Aïr sans visite à Chiriet serait incomplet. Donc le circuit de Chiriet est indissociable des festivités du Festival pour les visiteurs et pour un festival complet. Le Festival n’est pas complet sans avoir campé à la belle étoile, de ces dunes légendaires de Chiriet et assisté à l’un des plus beaux spectacles du coucher de soleil dans cette zone. L’étape de Chiriet est l’un des plus beaux souvenirs du Festival de l’Aïr.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press





