Le Village de Baroua-Yala attaqué par trois individus

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Rapporté par
Issoufou Adamou tahirou

Le jeudi 24 juin 2021, aux environs de 22h30, trois bandits armés ont attaqué Baroua-Yala situé à 8 km au Nord de kintchandi. ”Ils ont fait quelques tirs et dispersé la population prise de panique avant de vandaliser 163.200 naïra et deux cellulaires portables”. Selon des sources locales.

Selon ces sources Ces bandits seraient ceux qui alimentent l’insécurité depuis quelques années dans cette localité. Ils seraient responsables depuis lors des actes d’interception et d’enlèvement des boeufs dans toute la bande de Kintchandi jusqu’à kablewa.

Après leur intrusion dans le village les éléments de l’escadron de la Garde Nationale Nationale basés à Kablewa ont été alertés à temps. La population avait contribuer à leur arrestation. Selon toujours ces sources, deux habitants de Baroua-Yala ont assisté ces éléments de la Garde Nationale. L poursuite engagée a permis d’arrêter ces bandits, couchés dans leurs maisons, aux environs de 5h à Kintchandi. Des armes à feu, AK 47 et des cartouches, deux portables et une petite somme d’argent en N’aura sont également saisis par les éléments de la GNN. Les habitants de ce village sont parmi ceux qui souhaitent se rendre à Baroua depuis le retour de sa population.

Il est important de rappeler que le Niger, dans le temps n’a connu que les rébellions dans les années 1990 et les années 2000. Mais même pendant ces époques les agressions et violences armées ne concernaient que la Région d’Agadez, et visaient au début les infrastructures et les agents de l’Etat ainsi que les militaires. Ce n’est qu’après que ces rebelles ont commencé à attaquer les populations civiles.

Cependant, avec l’avènement de Boko Haram et la situation de la zone des trois frontières les choses ont débuté autrement (agression sur les civiles, assassinats, viol… par les EI, AKMI…) et a pris une autre tournure très rapidement (imposition d’impôt, enlèvement et demande de rançon, mutilation, occupations des villages, une technique de destruction à l’image de la technique des terres brûlés…).

Depuis, la première attaque de Boko Haram à Bosso, dans la Région de Diffa, les situations ne faisaient que prendre une mauvaise tournure. Plusieurs personnes ont été enlevées dans l’ensemble du Pays de Diffa à Tillabery en passant par Maradi, Tahoua et Dosso.

En effte leNiger ne connaît pas le même degré d’insécurité que la Libye, le Mali ou le Nigeria, mais le pays a dû lutter contre des formes de violence armée en constante évolution. Cette section traite des principales formes de violence armée que connaît actuellement le pays, et montre que celles-ci ne sont pas uniformément présentes dans le nord, le sud-est et le sud-ouest du pays.

Mais avec ces deux événements, la situation a pris une autre tournure et aujourd’hui les violences armées, au-delà des simples conflits intracommunautaires et des banditismes, sont aggravées par les attaques terroristes.

Selon le rapport officiel de Small Arms survey, entre 2010 et 2015, ”le Niger a connu en moyenne 736 morts violentes par an, dont 440 homicides par arme à feu”.

Depuis 2011, l’effondrement de l’État libyen, l’intensification des conflits et le fait que des groupes armés se soient établis dans la région du Sahel ont exposé le Niger à des menaces transfrontalières armées – notamment terroristes En 2012, le gouvernement nigérien craignait que la rébellion au Mali ne s’étende jusqu’au Niger (Forces armées nigériennes, 2012), mais cela ne s’est pas produit.

Les autorités

nigériennes pensent que ceci est dû au fait que la plupart des combattants touaregs qui ont fui la Libye en 2011 pour s’installer au Niger ont été désarmés, alors que ceux qui ont afflué en plus grand nombre vers le Mali ne l’ont pas été. Par ailleurs, depuis la dernière rébellion, le gouvernement central nigérien a intégré un certain nombre de personnalités du Nord dans l’économie politique du pays et utilisé ce réseau pour détecter les tensions et les désamorcer avant qu’elles ne s’aggravent (voir Guichaoua et Pellerin, 2017, p. 68-72).

Plus récemment, en septembre 2016, le Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger (MJRN) a déclaré vouloir prendre les armes pour garantir les « droits fondamentaux » des Toubous, un peuple implanté dans le nord du Niger, au Tchad et dans le sud de la Libye.

Le MJRN est dirigé par Adam Tchekeke Koudigan, lui-même vétéran de la rébellion touboue dans les années 1990 (Tubiana et Gramizzi, 2017, p. 94), ce qui témoigne du fait que certaines revendications n’ont pas été satisfaites. Mais le MJRN s’est peu manifesté depuis cette déclaration et l’initiative n’a pas été particulièrement soutenue par la communauté touboue. Les autorités nigériennes ont organisé une médiation avec le mouvement et suivent de près l’évolution de la situation au sein la communauté touboue.

Fort heureusement, que depuis un certain temps le Niger à commencé à prendre le contrôle et le dessus sur les terroristes, surtout dans la Région de Diffa.

Mais avec ces attaques qui débutent peu après avoir commencé à ramener les déplacés chez eux, les autres réfugiés accepteront-ils de retourner dans leurs villages d’origine?

Le Président de la République du Niger BAZOUM MOHAMED qui a commencé à recevoir des acclamations de la population et qui s’apprête même à se rendre à Diffa tout en mobilisant les partenaires techniques et financiers du Niger pour appuyer et accompagner l’État du Niger dans la reconstruction de la Région de Diffa, doit très vite instruire le ministère de l’intérieur à surveiller de près les opportunistes qui profitent de cette insécurité pour s’enrichir.

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