Africa-Press – Niger. La ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, Mme Aissatou Abdoulaye Tondi, a présidé, le vendredi 16 mai 2024 à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de dissémination des résultats de l’évaluation d’impact du Projet Emploi des Jeunes et Inclusion Productive (PEJIP). Financé par l’Association Internationale de Développement (IDA) pour un montant de 30 millions de dollars US, ce projet a été initié afin de relever le défi de la productivité des emplois en milieu rural et d’améliorer l’accès des jeunes à des opportunités d’activités économiques.
A l’ouverture des travaux, la ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi a relevé que ce projet a été mis en œuvre au cours de la période 2018-2023, et s’est principalement inscrit dans plusieurs axes de la Stratégie de développement durable et de croissance inclusive (SDDCI 2035). Il s’agit notamment de la composante inclusion productive des jeunes en milieu rural, la composante insertion des jeunes dans les activités en milieux urbains et semi-urbains, et la composante appui institutionnel et gestion de projet.
La ministre a également souligné que le PEJIP a été conçu pour intervenir dans quarante (40) communes reparties dans les huit (8) régions du Niger et visait à toucher 40.000 jeunes âgés de 15 à 25 ans. Mais à terme, a-t-elle ajouté, ce sont quelques 48.000 jeunes qui en ont été bénéficiaires. Le projet a eu comme agences d’exécution, l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) sur la composante 1 et le Fonds d’appui à la formation et à l’apprentissage sur la composante 2. Étant donné les objectifs qui lui ont été assignés et sa logique d’intervention, a poursuivi la ministre, le PEJIP cadre, aujourd’hui encore, avec les priorités des autorités du Niger qui placent l’emploi des jeunes au cœur de leurs priorités. « A ce sujet et conformément aux orientations du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, mon département ministériel a en charge la conception, l’élaboration, la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi », a-t-elle souligné.
Mme Aissatou Abdoulaye Tondi a enfin rappelé que le draft du document cadre de cette politique déjà élaboré, nécessite juste une actualisation des données avant sa soumission dans le circuit d’adoption. « C’est dire que les résultats issus de l’évaluation d’impact du PEJIP et sa dissémination seront d’un apport considérable pour cette étape de notre politique. En vue de capitaliser les résultats du PEJIP, mon département ministériel a d’ores et déjà lancé des réflexions propres pour faciliter la finalisation de la Politique nationale de l’emploi. A cet égard, plusieurs contacts sont en train d’être noués afin d’accélérer le processus, en prenant en compte les acquis du PEJIP », a-t-elle soutenu.
Pour sa part, la Directrice Régionale de la Banque Mondiale pour le capital humain, Mme Trina Haque, a souligné que le Niger est l’un des pays les plus jeunes au monde. Plus de la moitié de sa population a moins de 15 ans. Ce potentiel humain considérable peut devenir un moteur de transformation ou à défaut un facteur de tension si les jeunes restent exclus des dynamiques de croissance. « Aujourd’hui, environ 16% des jeunes ne sont ni en emploi, ni en fonction, ni à l’école. Près de 93% des emplois sont dits ‘’vulnérables’’. Les jeunes femmes sont particulièrement désavantagées », a-t-elle dit, ajoutant que les défis sont considérables, mais des solutions existent. Ces dernières années, le Niger a développé des expériences en matière d’approches innovantes pour l’emploi des jeunes et le développement des compétences, qui peuvent inspirer pour la prochaine étape.
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