Africa-Press – Niger. Le syndicat des agents de la météorologie et de l’aviation civile (SAMAC) tient, depuis ce vendredi 29 août 2025 à Dosso, son 7ème congrès ordinaire placé sous le thème « Enjeux et défis du secteur de la météorologie et de l’aviation civile dans le contexte de la refondation ».
C’est le secrétaire général de la région de Dosso M. Abou Idrissa qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence du secrétaire général de la commune urbaine de Dosso, du directeur national de la météorologie, des différents responsables des structures du secteur de l’aviation civile et de la météorologie nationale et des représentants des syndicats amis.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le secrétaire général de la région de Dosso s’est dit honoré d’accueillir les congressistes dans la capitale des Djermakoye. Il a saisi l’opportunité pour exprimer sa reconnaissance envers les responsables du Ministère des Transports et de l’Aviation, notamment les directions régionales pour leur étroite collaboration avec les autorités locales dans le développement de la région.
M. Abou Idrissa a indiqué que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement de la refondation nationale fondent beaucoup d’espoir sur les structures syndicales dans la quête d’une souveraineté véritable. « Dans ce contexte, a-t-il dit, la météorologie joue un rôle vital dans l’anticipation des aléas climatiques, la protection des populations et la consolidation de l’autosuffisance alimentaire, tandis que l’aviation civile constitue une infrastructure essentielle au désenclavement, aux échanges économiques et à l’intégration régionale ».
Pour sa part, le Secrétaire général du Bureau exécutif national de l’USTN (Centrale d’affiliation du SAMAC), Alain Atikan, il s’est appesanti sur l’importance de cette rencontre comme symbole de vitalité syndicale et de respect des textes. Le secrétaire général de l’USTN a retracé l’histoire du syndicalisme dans le secteur de la météorologie et de l’aviation civile tout en rendant hommage aux pionniers tels que feu Ahmed Abani.
Le congrès a été présenté comme un moment de bilan, de réflexion et de renouvellement autour du thème central. M. Alain Atikan a rappelé les principales revendications portées par les travailleurs, notamment la création d’une agence nationale de météorologie, d’une compagnie aérienne nationale, et la promotion d’un dialogue sincère et constructif avec les autorités.
Le secrétaire général de l’USTN a aussi salué la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), perçue comme une opportunité pour renforcer les synergies régionales. M Alain Atikan a également appelé à la mise en place d’une confédération syndicale sectorielle pour mieux coordonner les actions avant d’exprimer son soutien aux Forces de Défense et de Sécurité, sa compassion envers les victimes des inondations, et a réaffirmé l’engagement de l’USTN à accompagner le SAMAC dans la défense des intérêts de ses membres.
Le Secrétaire général du SAMAC, Yahaya Mamane Habibou a, pour sa part, livré un discours empreint de solennité, de reconnaissance et d’engagement syndical. Il a rendu hommage aux militants disparus depuis le précédent congrès de 2009 à Zinder, citant notamment Seydou Alfarouk dit Amani et Mohamed Bonkano, dont « le dévouement syndical demeure une source d’inspiration pour les générations actuelles et futures ».
Abordant les défis du mandat écoulé (2022–2025), le secrétaire général du SAMAC a évoqué le retrait de l’autorisation d’exercice de la Société de Sûreté Nationale, qui a entraîné le chômage de plus de 110 agents qualifiés. Il a affirmé que ces travailleurs ne sont pas oubliés et que le SAMAC poursuivra ses efforts pour leur réinsertion professionnelle, dans le respect de la justice sociale et de la dignité humaine.
M. Yahaya Mamane Habibou a également mis en lumière les enjeux stratégiques des deux domaines de compétence du syndicat. L’aviation civile est présentée comme un levier essentiel de désenclavement, de mobilité et de développement économique, nécessitant modernisation et valorisation des ressources humaines. La météorologie, quant à elle, est décrite comme un pilier de la résilience climatique, indispensable à la protection des vies humaines et à la sécurité alimentaire, appelant à des investissements accrus et à une coopération renforcée, notamment avec les États de l’Alliance du Sahel.
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