Africa-Press – Niger. Les assises du 10è congrès ordinaire du Syndicat des Travailleurs des Mines du Niger (SYNTRAMIN) ont débuté le mardi 05 novembre 2024 à Niamey. Ce congrès, couplé à la création de la Confédération des Syndicats des Mines de l’Alliance des Etats du Sahel, a pour thème « les Mines dans un contexte de refondation». L’ouverture des assises qui dureront trois jours a vu la participation des responsables syndicaux des Mines du Burkina Faso et du Mali. La cérémonie officielle des travaux a été présidée par le Ministre des Mines, le Commissaire-colonel Abarchi Ousmane.
Dans ses propos liminaires, le Ministre des Mines a rappelé que les mines représentent un secteur important, car le sous-sol nigérien renferme d’importantes ressources dont certaines font l’objet d’exploitation industrielle ou artisanale. Il a également souligné qu’il est attendu du secteur minier une importante contribution, car le Niger a emprunté, depuis les événements du 26 Juillet 2023, une nouvelle voie où chaque citoyen aura la fierté de voir les richesses nationales exploitées pour son bien-être. « C’est à ce titre que les réformes entreprises depuis le 26 juillet 2023 démontrent notre détermination à reprendre le contrôle total de nos ressources naturelles. L’adoption récente de l’ordonnance portant sur la modification de la loi minière et de l’ordonnance sur le contenu local dans les industries extractives ne sont que les premiers pas. À cela, il faudra ajouter l’audit des titres miniers auquel nous avons procédé pour nous assurer que chaque ressource minière soit exploitée de manière transparente et équitable. Cet audit a effectivement conduit au retrait de plusieurs titres miniers pour violations du code minier et au recouvrement de droits et taxes impayés », a indiqué le Commissaire – Colonel Abarchi Ousmane.
Pour sa part, le Secrétaire Général du SYNTRAMIN, M. Mounkaila Abassa, a d’abord tenu à saluer les impressionnantes décisions du CNSP qui, depuis les événements du 26 juillet 2023, a assuré la continuité de la production à la SOMAIR par des actions concrètes, notamment le retrait des permis miniers après violation du code minier, la création des sociétés nationales d’exploitation minière, etc. Il a, par ailleurs, assuré que le SYNTRAMIN mettra tout en œuvre pour la concrétisation des nobles ambitions des autorités de l’AES. Ce qui explique la présence des responsables syndicaux du secteur des Mines du Mali et du Burkina Faso. « Le thème de ce congrès mérite des réflexions profondes en vue de mieux dégager des pistes pour des luttes victorieuses au profit des nations de l’AES, mais aussi des travailleurs des Mines qui subissent la domination et l’asservissement sur leur lieu du travail », a-t-il ajouté.
M. Mounkaila Abassa a aussi relevé la situation de la COMINAK et de ORANO suite à l’arrêt de leur production. « Le personnel de la SOMAIR est qualifié pour assurer toutes les activités de production Mines et usine jusqu’à l’enfutage de l’uranate et la production va continuer malgré le départ d’ORANO », a-t-il souligné.
Quant au Secrétaire Général de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN), M. Alain Adikan, il a d’abord rendu un hommage mérité au SYNTRAMIN pour la tenue régulière des présentes assises qui témoignent de la vitalité d’une structure syndicale. « Malgré la richesse du sous-sol nigérien, il était mis en évidence la dépendance économique de nos pays envers ses partenaires étrangers, combinée à une dette élevée et une croissance insuffisante qui entrave l’amélioration du niveau de vie de nos populations », a-t-il rappelé. M. Alain Adikan a soutenu la création de la Confédération des Syndicats des Mines de l’AES qui sera, d’après lui, un déclic pour les organisations socio-professionnelles du secteur pour œuvrer dans une synergie d’actions afin de mettre en valeur les compétences et les productions.
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