Fin de l’imbroglio autour des multiples avocats de Mohamed Bazoum

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Fin de l’imbroglio autour des multiples avocats de Mohamed Bazoum
Fin de l’imbroglio autour des multiples avocats de Mohamed Bazoum

Justine Spiegel et Jeanne Le Bihan

Africa-Press – Niger. La détention du président nigérien renversé, retenu depuis le 26 juillet dans sa résidence de Niamey, fait l’objet de deux procédures judiciaires… portées par deux collectifs d’avocats. Or, l’un d’eux n’a pas été mandaté par Mohamed Bazoum lui-même. Explications.

Le 2 octobre, deux communiqués ont été publiés afin d’annoncer le dépôt d’une série de plaintes par Mohamed Bazoum. Ces actions en justice étaient donc portées par deux collectifs d’avocats différents. Le premier est constitué des Français Dominique Inchauspé, Marcel Ceccaldi, Jean Castelain, ainsi que du Gabonais Lubin Ntoutoume et du Malien Kassoum Tapo.
Nations unies ou Cedeao

Selon une dépêche diffusée par l’AFP, ces conseils ont saisi la justice nigérienne contre les auteurs du coup d’État pour « attentat et complot contre l’autorité de l’État, crimes et délits commis par les fonctionnaires et arrestations et séquestrations arbitraires ». Il disent aussi se tourner vers le Groupe de travail sur la détention arbitraire et le Comité des droits de l’homme de l’ONU. Contacté par Jeune Afrique, Marcel Ceccaldi a assuré que l’objectif est de « remettre Mohamed Bazoum au centre du jeu politique, en lui accordant un rôle dans la transition. »

La seconde équipe basée à Dakar et composée du Sénégalais Mohamed Seydou Diagne, du Nigérien Moussa Coulibaly, du Mauritanien Brahim Ould Ebety et de l’Américain Reed Brody, a quant à elle annoncé avoir saisi, le 18 septembre, la Cour de justice de la Cedeao afin de dénoncer l’« arrestation arbitraire » du président renversé, toujours aux mains des putschistes.

Courrier aux avocats

Or, selon nos informations, seul ce second collectif, constitué depuis début septembre, a été dûment mandaté par Mohamed Bazoum. D’ailleurs, il a reçu pour instruction de ne pas travailler avec l’autre équipe constituée en parallèle. Celle-ci a en réalité été sollicitée le 23 septembre par Zazia Bazoum Mohamed, la fille du chef de l’État renversé, qui vit en France, et par le ministre d’État du précédent régime, Rhissa Ag Boula, également à la tête du Conseil de la résistance pour la République. Ce dernier, lui-même conseillé par Marcel Ceccaldi, qu’il a récemment vu à Paris après le coup d’État du 26 juillet, est à l’origine de cette initiative.

Mais ceux-ci ont finalement décidé de revenir sur leur décision et de retirer leur mandat « avec effet immédiat ». Dans un document, envoyé le 3 octobre à l’équipe de Dominique Inchauspé, Zazia Bazoum Mohamed et Rhissa Ag Boula expliquent qu’à l’époque de leur démarche, ils ignoraient l’existence de l’équipe de Dakar, seule légitime aux yeux du président séquestré.

Source: JeuneAfrique

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