Africa-Press – Niger. Au Niger, trois journalistes de la radio Sahara FM d’Agadez sont toujours détenus à la gendarmerie d’Agadez, pour la deuxième fois en quelques jours… Après avoir été interpellés une première fois jeudi 8 mai, un juge avait ordonné leur libération vendredi. Quelques heures plus tard, vers 1h du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, ils étaient à nouveau arrêtés et placés en garde-à-vue, sur instruction de Niamey, selon la direction de Sahara FM.
Les trois journalistes avaient repris une information diffusée par le média en ligne LSI Africa, sur une affaire concernant le Niger, la Russie et la Turquie et mêlant contrats commerciaux et espionnage.
Joint par RFI, Noël Yao, président de l’UJPLA, l’Union des journalistes de la presse libre africaine, revient sur leur arrestation.
« Chaque fois qu’un journaliste est interpellé de la sorte, c’est d’abord l’indignation. Ce qui est reproché à nos trois collègues, c’est d’avoir relayé une information du site LSI. L’information, selon notre base au Niger, n’a pas été suffisamment vérifiée, mais nous plaidons pour, dans ces cas-là, de passer par les organes de régulation ou alors par le droit de réponse plutôt que d’embastiller, d’interpeller les journalistes. La place des journalistes, ce n’est pas la prison.
« L’Union des journalistes de la presse libre africaine, évidemment, ne peut que demander la libération de nos trois collègues journalistes. S’il y a un droit de réponse, ils le feront. Il faut arrêter de toujours choisir la voie de la répression », appelle Noël Yao.
Source: rfi
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press
