Africa-Press – Niger. La Super Ligue se poursuit dans une ambiance électrique, rythmée par des derbys toujours plus palpitants. Comme le dit l’adage, «un derby ne se joue pas, il se gagne», et pour y parvenir, chaque équipe met tout en œuvre pour s’imposer.
Le samedi 1er novembre 2025, un derby très attendu a opposé, au stade municipal de Niamey, le Sahel SC, les Verts et Jaunes du Nouveau Marché, à Liberté FC, deux clubs issus de quartiers populaires, réputés pour leur capacité à mobiliser des foules impressionnantes au stade. Le match a démarré dans le calme. Mais, au fur et à mesure que le chrono avançait, les supporters du Sahel ont commencé à contester violemment certaines décisions arbitrales. Des cris de colère, des insultes et des accusations de corruption ont fusé depuis les gradins. Les arbitres ont été ouvertement accusés de partialité. «C’est quoi ça? Honte à vous ! C’est quel genre d’arbitrage? Non, ce n’est pas sérieux !», a crié un supporter du Sahel visiblement indigné. À l’issue du match, le Sahel SC a publié un communiqué de protestation, demandant la récusation de trois officiels. Cette sortie fait suite à une lettre officielle adressée à la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT), dans laquelle le club dénonce « des faits graves survenus lors de cette 3ème journée de la Super Ligue ».
Selon le communiqué, cette requête vise à récuser, pour tous les prochains matchs, les arbitres suivants: MM. Amadou Yayé Hamza (Arbitre central) ; Abdoulaye Ada Tounaou (1er Assistant) et Mme Nafissatou Sani Iro (4e Arbitre). Tous trois désignés pour la rencontre litigieuse.
« Lors de ce match, le Sahel SC a été injustement privé de plusieurs situations de jeu favorables. L’exemple le plus marquant concerne un penalty pourtant accordé à la 69e minute de jeu, après une main flagrante du défenseur du Liberté FC sur la ligne de but. Malgré le sifflet initial de l’arbitre central, l’ordre donné pour l’exécution du penalty, l’avertissement infligé au joueur fautif, l’arbitre central est pourtant revenu sur sa décision, après concertation avec son premier assistant sans fournir la moindre explication ni au Sahel SC ni au public présent. Les images de la rencontre confirment sans équivoque la faute de main sur la ligne de but. La position de l’arbitre central lors de l’action ne laisse aucun doute sur sa capacité à juger l’action correctement. Face à la gravité de ces faits, le Sahel Sporting Club exige que toute la lumière soit faite sur cet incident et que ces officiels ne soient plus désignés pour diriger nos rencontres à venir », note le communiqué publié par le Sahel SC le mardi 4 novembre 2025.
Pour les supporteurs du Liberté FC, la contestation du Sahel est un non-événement. C’est une agitation d’un adversaire en détresse qui a perdu un derby qu’il devrait perdre.
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