
Africa-Press – Niger. Dans une ambiance festive et solennelle, le Comité Régional Aggaz N’AIkher a organisé une grande cérémonie à l’occasion de la Journée nationale de la Concorde, le 24 avril 2025, à la place de la Concorde de Tchintabaraden, capitale symbolique de la paix au Niger. Le Comité Régional Aggaz N’Aïkher, créé auprès du Gouverneur, vise principalement la consolidation de la paix dans la région à travers la promotion des activités socio-économiques, en vue de l’amélioration des conditions de vie des communautés locales.
L’événement, hautement représentatif de l’unité nationale et de la consolidation de la paix, a rassemblé de nombreuses personnalités nationales, locales, ainsi que des populations venues des quatre coins de la région dont le Premier ministre, le Président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), des Conseillers de la Présidence et de la Primature, le Gouverneur de la région de Tahoua, ainsi que des autorités administratives, sécuritaires et traditionnelles.
En prenant la parole, le Président du Comité Aggaz N’AIkher a salué la mémoire collective autour des accords de paix du 24 avril 1995, conclus entre les autorités nigériennes et la rébellion armée. « Ces accords ont été bâtis autour de quatre axes majeurs: la décentralisation ; la gestion de la sécurité dans les zones touchées par les conflits ; le développement des zones affectées ; l’intégration, la réintégration dans les corps de l’État et la réinsertion socio-économique des ex-combattants dans leur région d’origine », a-t-il rappelé.
Il a également souligné que, depuis la signature de ces accords et des résolutions issues du forum de Tahoua entre la rébellion armée et les mouvements d’autodéfense CVT et CAD, aucun acte contraire aux engagements pris n’a été commis par les ex-combattants, ce qui, selon lui, témoigne de leur sens de responsabilité, du respect de la parole donnée et de leur engagement pour la paix.
« Cette accalmie, qui a duré près de 20 ans, a été perturbée par l’apparition de groupes armés non-étatiques dans la zone. Des organisations criminelles et terroristes ont mené plusieurs incursions ayant endeuillé profondément le peuple nigérien. L’une des plus meurtrières a été celle de mars 2021 qui a frappé les populations civiles de Bakorate et N’Tazzayen, dans la commune de Tillia. Depuis lors, les communautés locales, refusant de céder à la terreur et à la psychose suscitées par ces groupes armés non-étatiques, se sont organisées pour résister, aux côtés de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), afin de contrer leur progression vers l’intérieur du pays », a-t-il poursuivi.
Il a également indiqué que, jusqu’à aujourd’hui, ces groupes armés non-étatique continuent de sévir, provoquant le déplacement des populations et menant des attaques violentes contre les FDS, auxquelles un vibrant hommage a été rendu, accompagné de prières pour la réussite de leur noble mission de défense et de sécurisation du Niger.
« Pour faire face à cette situation d’insécurité, il me plaît de rappeler qu’un comité provisoire de sages, composé de quelques personnalités locales, a pris l’initiative d’organiser, sur fonds propres et sous la supervision des autorités régionales, une rencontre d’échanges entre chefs traditionnels, communautés locales, cadres et personnes-ressources sur cette question préoccupante, afin de créer les conditions d’une grande mobilisation sociale en faveur de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble », a-t-il indiqué.
Dans un plaidoyer fort en direction du Gouvernement, le Comité Aggaz N’AIkher a formulé plusieurs recommandations: le renforcement des infrastructures, l’accès à l’eau potable à Tchintabaraden, la mise en œuvre de projets éducatifs, économiques et industriels comme la cimenterie de Kao et le projet PIRCOP. Il a également insisté sur la nécessité de promouvoir les activités civilo-militaires, vectrices de confiance entre populations et FDS. Par cette mobilisation exemplaire, le Comité Aggaz N’AIkher réaffirme sa volonté de faire de la paix non seulement un souvenir, mais une réalité durable, bâtie sur le dialogue, la solidarité et le développement local.
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L’événement, hautement représentatif de l’unité nationale et de la consolidation de la paix, a rassemblé de nombreuses personnalités nationales, locales, ainsi que des populations venues des quatre coins de la région dont le Premier ministre, le Président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), des Conseillers de la Présidence et de la Primature, le Gouverneur de la région de Tahoua, ainsi que des autorités administratives, sécuritaires et traditionnelles.
En prenant la parole, le Président du Comité Aggaz N’AIkher a salué la mémoire collective autour des accords de paix du 24 avril 1995, conclus entre les autorités nigériennes et la rébellion armée. « Ces accords ont été bâtis autour de quatre axes majeurs: la décentralisation ; la gestion de la sécurité dans les zones touchées par les conflits ; le développement des zones affectées ; l’intégration, la réintégration dans les corps de l’État et la réinsertion socio-économique des ex-combattants dans leur région d’origine », a-t-il rappelé.
Il a également souligné que, depuis la signature de ces accords et des résolutions issues du forum de Tahoua entre la rébellion armée et les mouvements d’autodéfense CVT et CAD, aucun acte contraire aux engagements pris n’a été commis par les ex-combattants, ce qui, selon lui, témoigne de leur sens de responsabilité, du respect de la parole donnée et de leur engagement pour la paix.
« Cette accalmie, qui a duré près de 20 ans, a été perturbée par l’apparition de groupes armés non-étatiques dans la zone. Des organisations criminelles et terroristes ont mené plusieurs incursions ayant endeuillé profondément le peuple nigérien. L’une des plus meurtrières a été celle de mars 2021 qui a frappé les populations civiles de Bakorate et N’Tazzayen, dans la commune de Tillia. Depuis lors, les communautés locales, refusant de céder à la terreur et à la psychose suscitées par ces groupes armés non-étatiques, se sont organisées pour résister, aux côtés de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), afin de contrer leur progression vers l’intérieur du pays », a-t-il poursuivi.
Il a également indiqué que, jusqu’à aujourd’hui, ces groupes armés non-étatique continuent de sévir, provoquant le déplacement des populations et menant des attaques violentes contre les FDS, auxquelles un vibrant hommage a été rendu, accompagné de prières pour la réussite de leur noble mission de défense et de sécurisation du Niger.
« Pour faire face à cette situation d’insécurité, il me plaît de rappeler qu’un comité provisoire de sages, composé de quelques personnalités locales, a pris l’initiative d’organiser, sur fonds propres et sous la supervision des autorités régionales, une rencontre d’échanges entre chefs traditionnels, communautés locales, cadres et personnes-ressources sur cette question préoccupante, afin de créer les conditions d’une grande mobilisation sociale en faveur de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble », a-t-il indiqué.
Dans un plaidoyer fort en direction du Gouvernement, le Comité Aggaz N’AIkher a formulé plusieurs recommandations: le renforcement des infrastructures, l’accès à l’eau potable à Tchintabaraden, la mise en œuvre de projets éducatifs, économiques et industriels comme la cimenterie de Kao et le projet PIRCOP. Il a également insisté sur la nécessité de promouvoir les activités civilo-militaires, vectrices de confiance entre populations et FDS. Par cette mobilisation exemplaire, le Comité Aggaz N’AIkher réaffirme sa volonté de faire de la paix non seulement un souvenir, mais une réalité durable, bâtie sur le dialogue, la solidarité et le développement local.
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