Damien Glez
Africa-Press – Niger. En ce mois de juillet, pendant que des flocons tombent sur l’Afrique du Sud, des pays de l’hémisphère nord du continent battent des records de chaleur.
Si Vladimir Poutine foulait le sol de Johannesburg, du 22 au 24 août prochains, il pourrait ne pas être trop dépaysé par le climat. La neige a fait son apparition, il y a quelques jours, dans les parties sud de la province de Gauteng, notamment dans la métropole d’Afrique du Sud qui abritera le quinzième sommet des Brics. Des flocons ont aussi été observés dans les zones de haute altitude des provinces du Cap-Oriental et du KwaZulu-Natal. À la faveur d’un phénomène météorologique dénommé « dépression froide », un front froid avait déjà frappé le pays à la fin de la semaine dernière.
Johannesburg est située à une altitude de plus de 1 700 mètres, mais ce phénomène météorologique est si rare que les autorités ont immédiatement envisagé la fermeture de certaines routes. Selon le Centre sud-africain de météorologie, les dernières chutes de neige dataient de 2012, et surtout de 1996. Le façonnage des boules de neige était donc, en ce mois de juillet, une découverte pour bon nombre d’enfants. Les températures glaciales présentent un risque pour les sans-abris mal équipés et les navigateurs confrontés à une mer agitée et des vents violents.
Johannesburg grelotte, Agadez suffoque
La vague de froid sud-africaine pourrait apporter de l’eau… glacée au moulin des climatosceptiques. Sauf que les changements de climat ne sont pas seulement affaire de réchauffement. Et si c’est la chaleur qui convainc, il apparaît qu’au moment où Johannesburg grelottait, Agadez suffoquait…
C’est une vague de chaleur qui a imposé à la ville nigérienne des températures allant jusqu’à 47 °C, ces derniers jours. Le stress thermique et les risques de déshydratation fatiguent les personnes âgées, les enfants, le bétail et, de façon générale, la biodiversité, surtout en cette période de fréquentes coupures d’électricité.
Dans d’autres zones du continent africain, et alors que la température moyenne de la Terre atteignait, le 6 juillet dernier, un nouveau record, des pays étaient confrontés à des températures jamais égalées. Le compte Twitter Extreme Temperatures Around The World affirme que la ville algérienne d’Adrar a enregistré la température minimale la plus élevée de l’histoire climatique africaine, soit 39,6 °C la semaine dernière, des records de température maximale seraient également tombés dans plusieurs régions d’Algérie et de Tunisie.
Si tout n’est pas fait pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de 2015, l’Afrique continuera d’être le continent le plus durement touché par les effets du changement climatique, notamment les régions côtières de Guinée, de Côte d’Ivoire ou du Sénégal, le Lac Tchad, la bande sahélienne, les forêts du Bassin du Congo et la vallée du Nil.
La Source: JeuneAfrique.com
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