Lancement de l’initiative Biofin : Contribuer au renforcement des capacités de résilience des populations rurales

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Lancement de l’initiative Biofin : Contribuer au renforcement des capacités de résilience des populations rurales
Lancement de l’initiative Biofin : Contribuer au renforcement des capacités de résilience des populations rurales

Africa-Press – Niger. Une initiative pour le financement de la conservation de la biodiversité (BIOFIN) au Niger a été lancée mercredi dernier à Niamey. Cette initiative est un partenariat de collaboration mondiale qui vise à élaborer et mettre en œuvre une méthodologie fondée sur des données probantes pour améliorer les résultats en matière de biodiversité grâce à la finance et à l’économie. Elle (cette initiative) est née du constat selon lequel la valeur économique des actifs naturels représente près de 24 000 milliards Dollars US, alors que les besoins financiers dans le secteur de la biodiversité sont estimés entre 150 et 440 milliards dollars US avec un financement annuel mondial de 52 milliards dollars US. Dans la majorité des pays, comme au Niger par exemple, le déficit financier dans le secteur de la biodiversité reste inconnu. C’est le Secrétaire général du ministère du plan M. Saadou Bakoye qui a procédé au lancement de cette initiative en présence de l’ambassadeur du Royaume de Belgique Mme Myriam Bacquelaine.

Les objectifs poursuivis par le programme Biofin sont entre autres, de créer un dialogue sur le financement de la biodiversité pour améliorer la planification budgétaire, la mobilisation des ressources et la gestion de la biodiversité ; mieux cerner les facteurs économiques et financiers qui agissent sur la biodiversité ; formuler des recommandations ciblées sur les mesures à prendre par les pouvoirs publics pour tenir compte systématiquement de la biodiversité. Le programme Biofin a également pour objectif de déterminer le niveau de base des dépenses relatives à la biodiversité pour le pays et suivre la biodiversité dans les budgets. Aussi, il se doit d’identifier les besoins financiers spécifiques pour la réalisation au niveau national du plan stratégique pour la CDB (20 Objectifs d’Aichi) et, de développer, mettre à l’essai et mettre en œuvre un éventail de solutions de financement.

En rappel, le programme Biofin est une initiative qui a été lancée en 2012 par le programme des nations Unies pour le développement (PNUD) et la commission européenne, lors de la 11éme conférence des pays signataires de la convention sur la diversité biologique (CDB). Depuis sa mise en œuvre, cette initiative mondiale a connu deux phases. Une première phase couvrant la période 2012-2018 et une seconde phase qui concerne la période 2018-2022 et qui a été prolongée de trois (3) ans soit jusqu’en 2025.

Pour le Niger, l’initiative constitue une priorité de survie dans un contexte de changement climatique affectant les ressources humaines, animales et végétales.

En effet, près de 80% de la population du Niger tirent leurs revenus de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’artisanat. Les capitaux principaux sinon exclusifs de ces systèmes de production sont les ressources naturelles, la force de travail des populations et leurs technologies rudimentaires. En cela la biodiversité est définie comme étant « la diversité de vie sur la terre, qu’il s’agisse des végétaux, des animaux, des micro-organismes ou des écosystèmes», contribue à la formation du PIB, à plus de 70%.

Ainsi, la gestion durable de la biodiversité constitue donc incontestablement l’unique cadre stratégique capable d’engendrer l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre de Nigériens et la préservation durable des écosystèmes.

Pour le SG du Ministère du Plan il s’agira à travers le lancement de cette initiative au Niger, d’informer, sensibiliser et mobiliser les parties prenantes nationales et régionales sur le programme BIOFIN et de présenter les mécanismes existants de financement de la biodiversité au Niger. Les experts du programme Biofin feront des présentations détaillées qui seront suivies des échanges afin d’aboutir à des recommandations pour l’atteinte des objectifs du programme BIOFIN au Niger.

Auparavant le représentant résident du PNUD M. Eloi Kouadio a soutenu que ce programme contribuera au renforcement des capacités de résilience des populations rurale, qui constitue prés de 80% de la population nationale. Il a déclaré que le PNUD ne ménagera aucun effort pour assurer le succès de la mise en œuvre de cette initiative prometteuse pour la finance de la biodiversité au Niger. Présente au lancement, l’ambassadeur du Royaume de Belgique Mme Myriam Bacquelaine a soutenu que cet atelier marque l’aboutissement du processus d’adhésion et le début du processus de la mise en œuvre du programme BIOFIN au Niger 2023-2025.

 

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