Africa-Press – Niger. Avez-vous déjà eu cette désagréable sensation, quand le TGV passe dans un tunnel, d’avoir l’impression que vos oreilles se bouchent ? Parfois, c’est même douloureux. D’où vient cette impression ? Le problème, c’est l’air. Normalement, lorsque le train avance, il déplace l’air en le chassant devant lui ou sur les côtés. Mais dans un tunnel, l’air est obligé de s’accumuler à l’avant du train. Cela crée une augmentation de pression devant le TGV et ce bouchon d’air est tellement sous pression par rapport au reste de l’air dans le tunnel, qu’il se crée une onde. C’est cette onde de pression qui nous casse les oreilles ! Elle se propage d’un bout à l’autre du tunnel, dans les deux sens, à la vitesse du son ! Soit 4 fois plus vite que le TGV, qui circule à 300 km/h tout de même.
La surpression pousse nos tympans vers l’intérieur
Notre oreille est composée de l’oreille externe, qui va jusqu’au tympan, puis, derrière, de l’oreille moyenne et de l’oreille interne. Lorsque l’onde atteint nos oreilles, la pression devient plus forte dans l’oreille externe qu’à l’intérieur. Résultat, la surpression pousse nos tympans vers l’intérieur, ce qui est responsable de la sensation désagréable. Cependant, la différence de pression n’est pas énorme. C’est l’équivalent de celle que l’on ressent lorsqu’on met la tête sous 20 à 30 cm d’eau.
Une pression qui a aussi un effet sur le train
Cette pression a aussi un effet sur le train lui-même : il s’use plus vite ! Heureusement, l’effet peut être atténué par les ballasts, ces gros cailloux qui bordent les voies et qui absorbent une partie de l’onde de pression. Ralentir le train avant l’entrée dans un tunnel ou faire des TGV avec un nez plus effilé peuvent aussi limiter les dégâts. Quant à vous, pour soulager vos oreilles, pensez juste à bailler, déglutir ou mâcher un chewing-gum !
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