Africa-Press – Tchad. Le sénateur Abderaman Koulamallah interpelle son collègue Pahimi Padacké Albert, ex-Premier ministre, dans une lettre ouverte, pour lui faire part de ses désaccords suite aux critiques virulentes de ce dernier à l’encontre du pouvoir en place, notamment en ce qui concerne des nominations.
Dans un post publié ce jeudi 3 juillet, le chef de l’opposition Pahimi Padacké Albert, ex-Premier ministre, fustige “l’exclusion systématique” des cadres de l’opposition lors des récentes nominations de préfets, sous-préfets et secrétaires généraux. Selon lui, cela constitue une violation flagrante d’un principe fondamental, de grade constitutionnel.
« Cette vague de nomination militante dans l’administration territoriale est le meilleur moyen d’envenimer une situation déjà explosive dans les quatre coins du pays », avait-il estimé.
Par une lettre ouverte adressée au chef de l’opposition, le sénateur Abderaman Koulamallah estime que Pahimi ne peut s’ériger aujourd’hui en censeur intransigeant d’un système dont il fut hier l’un des architectes les plus actifs et l’un des principaux bénéficiaires.
« Il faut avoir le courage de reconnaître ses choix et d’assumer ses responsabilités devant le peuple tchadien. Quel compatriote lucide pourrait, sans ironie, croire que vous incarnez désormais le “sauveur suprême” que vous prétendez être, après avoir passé des décennies au cœur du pouvoir et des décisions? », interroge-t-il.
Pour lui, durant la phase délicate de transition, Pahimi Padacké Albert a été appelé au poste de Premier ministre, dans un contexte où le Tchad affrontait des défis immenses: menaces sécuritaires, disparités profondes entre forces politiques et risque réel de division nationale. À ce poste, le chef de l’opposition aurait également nommé de nombreux membres de sa formation politique au sein de l’administration.
En accusant Pahimi Padacké Albert de jouer sur deux tableaux, Koulamallah souligne que le Tchad a besoin de leaders politiques fermes dans leurs engagements et honnêtes dans leur quête de l’unité nationale.
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