Africa-Press – Togo. En violation de la constitution, la dictature militaire au pouvoir, ne tolère presque plus de manifestations des partis politiques de l’opposition et de la société civile depuis plusieurs années. Les fraudes électorales n’ont pas pu masquer la terrible impopularité de Faure Gnassingbé et de son parti antidémocratique.
Le pays fuit de toutes parts comme un bateau en train de couler au fond d’un abysse sans fin. La misère et ses corollaires comme la faim, le chômage, la mendicité, la déchirure du tissu social, font partie de son bilan désastreux. Sur le terrain purement politique, c’est une autre catastrophe: élections frauduleuses, népotisme, tripatouillages de constitutions bidon à répétition sans aucune vision pour bâtir un pays moderne et développé. Toute l’énergie gaspillée ne vise que la conservation d’un pouvoir illégitime, parce que usurpé, suite à un odieux coup d’État sanglant.
Le régime béquillard sait et sent le ras-le-bol des Togolais fatigués par six décennies de népotisme et d’une honteuse médiocratie de père en fils. La crainte d’être débarqué rend le régime très frileux, d’où la peur des manifestations dont personne ne sait jamais l’aboutissement. Le cas du tyran Compaoré, au Burkina Faso, demeure un cauchemar pour tous les dictateurs africains.
Alors pour quoi s’entêter à confisquer le pouvoir alors même qu’ils savent que le changement est inéluctable vers la liberté? Il est évident que, comme dans un match de foot, les usurpateurs jouent la montre. Mais au dénouement, l’arbitre siffle toujours la fin du match.
Comment se sortir de ce bourbier? Par le patriotisme qui met le peuple togolais au-dessus des ambitions malsaines accrochées à la violence, à la terreur. Une stratégie de la terreur ne se déploie par un régime que lorsqu’il se sait impopulaire et très minoritaire. Régner par le fusil et la peur est une forme de lâcheté qui ne fait que gonfler les poitrines de haine contre les oppresseurs du peuple.
La dictature a-t-elle retenu les leçons des manifestations interdites des mois de juin et août 2025, dans son propre intérêt? Le peuple togolais a soif de liberté, de paix, de progrès et de bonne gouvernance fondée sur l’humamisme et la rectitude. Qui peut s’y opposer durablement? Qui peut enjamber l’océan?
Ayayi Togoata APÉDO-AMAH
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