1 Africain sur 5 souffre de la faim

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1 Africain sur 5 souffre de la faim
1 Africain sur 5 souffre de la faim

Africa-Press – Togo. Selon les dernières estimations de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la proportion de la population africaine souffrant de sous-alimentation était de 19,7 % en 2022, soit son niveau le plus élevé depuis vingt ans. Alors qu’elle avait fortement baissé entre 2000 et 2014, passant de 22,4 % à 15,3 %, elle a connu, depuis, un net rebond qui s’est accéléré en 2020 avec la pandémie de Covid-19.

En 2022, la prévalence de la sous-alimentation était de 7,5 % en Afrique du Nord, 11 % en Afrique australe, 15 % en Afrique de l’Ouest et environ 29 % en Afrique centrale et en Afrique de l’Est. Elle touchait au moins un tiers de la population dans neuf pays, dont le Lesotho, Madagascar, la République centrafricaine et la Somalie, où son taux dépassait 45 %.

38 % du nombre total de personnes sous-alimentées

Le nombre d’Africains sous-alimentés a quant à lui progressé de 57 millions par rapport à 2019 et son niveau d’avant pandémie. Il affiche une hausse d’environ 100 millions depuis le début du siècle, passant de 183,3 millions en 2000 à 282 millions en 2022, ce qui représente 38 % du nombre total de personnes sous-alimentées dans le monde, estimé à 735 millions. Au niveau régional, l’Afrique de l’Est compte le plus grand nombre de personnes sous-alimentées (134,6 millions), contre 62,8 millions en Afrique de l’Ouest, 57 millions en Afrique centrale, 19,5 millions en Afrique du Nord et 7,6 millions en Afrique australe.

Enfin, selon un indicateur plus large, ce sont 868 millions de personnes qui vivaient en Afrique en 2022 dans une situation « d’insécurité alimentaire modérée ou grave », soit 61 % de la population, soit aussi le double du niveau de 29,6 % constaté à l’échelle mondiale. Le coût moyen d’une alimentation saine en Afrique était évalué à 3,57 dollars par personne et par jour, bien plus élevé que le seuil d’extrême pauvreté fixé à 2,15 dollars par personne et par jour, ce qui signifie, selon la FAO, que « non seulement les pauvres mais aussi une grande partie des personnes définies comme non pauvres n’avaient pas les moyens de s’offrir une alimentation saine ».

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