Faure Retrouve de la Voix au Japon: Jusqu’À Quand?

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Faure Retrouve de la Voix au Japon: Jusqu’À Quand?
Faure Retrouve de la Voix au Japon: Jusqu’À Quand?

Africa-Press – Togo. La 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) s’est tenue du 20 au 22 août 2025 à Yokohama au Japon.

En marge de cette rencontre loin du continent noir , le Président du Conseil du Togo, Faure Gnassingbé, a pris part le 20 août 2025 à Yokohama, au Forum sur le partenariat économique entre l’Afrique et les pays de l’Océan Indien autour du thème central: « Le développement de l’Afrique grâce à la coopération avec le Japon et l’Océan Indien. » En dehors du Président togolais, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Président mozambicain Daniel Francisco Chapo ainsi que des investisseurs, opérateurs économiques et représentants d’organisations internationales étaient présents.

Faure volubile au Japon

Comme d’ordinaire, il ne rate sous aucun prétexte ce genre de rendez-vous. Muet au pays, le Président du Conseil a retrouvé de la voix dans sa rhétorique habituelle destinée au monde extérieur.

« Notre ambition est de transformer les défis géopolitiques actuels en opportunités pour construire un espace de stabilité, de prospérité partagée et de coopération durable. Mon pays, le Togo, a choisi d’être une porte d’entrée stratégique au service de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et de l’ensemble du continent. Le port de Lomé est un hub logistique incontournable, capable de connecter directement la production industrielle japonaise au marché africain », a-t-il déclaré à l’entame.

Et si c’est vrai que le port de Lomé est un hub logistique incontournable, en quoi il a contribué à relever le Togo complètement à genoux et surendetté? Stabilité et bonheur partagé sonnent creux dans un pays où c’est une minorité qui s’est assise sur toutes les ressources du pays. Ailleurs, ces mots prononcés ont un sens mais dans le contexte togolais, ce n’est pas le cas.

Au-delà des infrastructures, M.Gnassingbé a plaidé pour un partenariat industriel fondé sur la co-création. Il a invité à dépasser le simple modèle d’échanges commerciaux pour entrer dans une logique de production conjointe, valorisant les ressources locales, favorisant le transfert de technologie et créant des opportunités d’emplois pour la jeunesse africaine.

« Nous voulons transformer nos ressources, produire localement et faire de notre jeunesse des acteurs de la production, pas seulement de la consommation », a-t-il lancé.

L’automobile, l’énergie, le numérique et l’agro-industrie ont été identifiés comme secteurs prioritaires pour initier cette nouvelle étape, avec l’ambition de bâtir des écosystèmes productifs interconnectés par l’Océan Indien, soutient-il. A beau mentir, qui vient de loin. Après 20 ans au pouvoir, c’est maintenant que le successeur de Eyadema Gnassingbé veut «transformer nos ressources, produire localement et faire de notre jeunesse des acteurs de la production, pas seulement de la consommation», on aura tout compris.

Pour lui, l’Océan Indien ne doit pas être considéré comme une frontière éloignée, mais comme une extension naturelle des échanges Afrique-Asie. Dans ce sens, le Togo ambitionne de devenir un point d’ancrage de cette dynamique, en exploitant la continuité logistique entre l’Atlantique et l’Océan Indien.

« L’Océan Indien doit être vu comme un espace de connexion stratégique. Notre coopération avec le Japon peut transformer cet espace en vecteur de prospérité partagée », avance-t-il.

Plus loin, il exhorte l’Afrique de l’Ouest à devenir l’un des piliers d’un espace indo-pacifique équilibré, garantissant la sécurité maritime, la souveraineté économique et une coopération intercontinentale durable, en cohérence avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Pourtant, tout a déjà changé en Afrique de l’Ouest sauf le Togo. Aucun pays de l’Afrique de l’Ouest n’est au niveau de Togo. Au lieu de parler de l’ensemble, il importe plutôt de revoir l’effondrement abyssal de son pays qu’il prétend diriger depuis 20 ans à la suite des 38 ans de son père.

Par ailleurs, il a insisté sur la promotion d’une économie bleue et verte, respectueuse des écosystèmes marins et inclusive vis-à-vis des populations.

Cette approche intégrée, conciliant prospérité économique et durabilité, constitue selon lui la clé d’un partenariat gagnant-gagnant.

Pourtant celui qui se présente comme grand défenseur de l’environnement fait payer le plus chèrement dans la sous-région, le gaz butane. C’est encore lui qui encourage l’importation des vieux véhicules pollueurs contrairement aux autres pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoire qui taxent moins les véhicules neufs. Qui peut prendre au séreux ce dirigeant? A cette rencontre, des pays comme la Côte d’Ivoire et le Ghana ont décroché de gros marchés au bonheur de leur peuple pendant ce temps, le dirigeant togolais se contente de ses vieilles déclamations qui arrachent des sourires dans certains milieux.

Kokou AGBEMEBIO

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