Africa-Press – Togo. Le Togo est dans la Ve République depuis peu avec la prestation de serment de Faure Gnassingbé devant la Cour constitutionnelle en qualité de président du Conseil des ministres et la désignation de Jean-Lucien Kwassi Sanvee de Tové comme président de la République. Voici l’essentiel à retenir de leurs attributions.
Le Togo a adopté en mai 2024 une nouvelle Constitution instaurant un régime parlementaire, marquant du coup le basculement dans une nouvelle République, la Ve. Ce changement engendre la modification de l’organisation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
En effet, le pouvoir exécutif est dévolu au président du Conseil des ministres. Il est le véritable chef du pouvoir exécutif. Issu de la majorité parlementaire, il est responsable devant le Parlement et détient l’essentiel du pouvoir gouvernemental. Sa durée de mandat est illimitée. La fonction est assurée par Faure Gnassingbé qui a d’ailleurs prêté serment le samedi 3 mai 2025.
En ce qui concerne le président de la République, il a un rôle purement honorifique. Élu pour un mandat unique de six ans par le Congrès sans débat, il incarne l’unité nationale sans pouvoir exécutif réel. Proposé par le parti majoritaire au pouvoir Unir, Jean-Lucien Kwassi Sanvee de Tovéa été désigné sans surprise le samedi 3 mai 2025. Âgé de 86 ans, il a été ancien ministre du Commerce du Togo.
Quid du pouvoir législatif?
Avec la nouvelle Constitution, le pouvoir législatif s’est vu renforcer au Togo. Devenu bicaméral, il est composé de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Les députés sont élus au suffrage universel direct pour six ans, tandis que les sénateurs sont élus pour cinq ans.
Points clés à retenir de la Ve République
Le Togo est passé d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Le président du Conseil des ministres détient désormais le pouvoir exécutif. Le président de la République a un rôle honorifique et symbolique. Le Parlement est renforcé, avec un rôle clé dans l’élection du président de la République. Ce changement de régime et de République a suscité des remous, notamment concernant la concentration du pouvoir entre les mains du président du Conseil des ministres et l’absence de limitation de mandats pour cette fonction.
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