Africa-Press – Togo. Le PSG s’est qualifié sans encombre mercredi, en battant une seconde fois Arsenal en une semaine en demi-finale de Ligue des champions. Portés par l’ambiance incandescente du Parc des princes, ils ont résisté à des Gunners survoltés avant de se mettre à l’abri (2-1, score cumulé 3-1). Rendez-vous est pris avec l’Inter Milan à Munich le 31 mai.
Si du côté du Vatican, on attendait toujours de savoir si la fumée serait noire ou blanche, le Parc des Princes avait quant à lui sorti les fumigènes rouges et bleus pour se mettre à la hauteur des enjeux de l’évènement. Les supporters remontés à bloc avaient répondu à l’appel de Luis Enrique: « Il faut s’appuyer sur nos supporters au Parc des Princes. Cette confiance déposée en nous, on doit leur rendre, en termes d’effort, d’intelligence émotionnelle », avait-il demandé en conférence de presse à ses joueurs.
L’entraîneur a du se passer de son meilleur joueur au coup d’envoi, le postulant au Ballon d’Or Ousmane Dembélé. Le Français, victime d’une lésion à la cuisse au match aller, n’était pas suffisamment remis et a débuté sur le banc.
Paris sous pression d’entrée
Mais sur le terrain, tout a failli ne pas se passer comme prévu. D’entrée, les Gunners ont mis le PSG sous pression. Après un ballon dangereux perdu par la défense parisienne, un centre de Timber trouve la tête de Rice, qui avait pris le dessus sur Marquinhos. Battu, Donnarumma voit le ballon frôler son poteau (3e).
À la minute suivante en revanche, c’est bien le portier italien qui se montre décisif. Sur la longue touche de Partey, Declan Rice l’avait canardé à bout portant, mais il s’est avéré intraitable (4e). Puis, sur une autre longue touche du Ghanéen, le ballon est dégagé difficilement par la défense parisienne. Il revient sur Odegaard qui déclenche une demi-volée surpuissante. Masqué, Donnarumma réalise une parade impeccable (8e). Une parade qui a failli lui coûter sa main, mais il se relève courageusement.
Arsenal met la tête des Parisiens sous l’eau. Il faut attendre le quart d’heure de jeu pour voir ces derniers dépasser la ligne médiane. Mais, sur leur première offensive, Kvaratskhelia manque d’ouvrir le score. Servi sur la gauche par Doué, le Géorgien revient sur son pied droit et enroule vers la lucarne opposée. Le ballon trouve le poteau d’un Raya complètement battu (17e).
Fabian Ruiz libère le Parc
Le début du réveil parisien. En contre-attaque après un ballon perdu par Saliba, Barcola décale Doué qui bafouille son football. Le jeune français finit par tirer trop mollement et trouver les gants de Raya (23e).
L’offensive suivante est la bonne. Un coup franc de Vitinha est mal dégagé par la défense d’Arsenal, mais le ballon revient sur Fabian Ruiz. L’Espagnol envoie une cacahuète en demi-volée pour ouvrir le score. Le Parc des princes exulte (27e, 1-0). Barcola manque un break quasi inratable quelques minutes plus tard sur une offrande de « Kvara » (30e).
Au retour des vestiaires, les débats s’équilibrent entre les deux équipes, avec un léger avantage pour les locaux, qui peuvent compter sur les tentatives de Barcola (53e) ou Vitinha (57e). En face, Arsenal réagit sur coup de pied arrêté, avec une tentative de corner rentrant de Saka (58e). Donnarumma l’arrête, tout comme la tentative d’enroulé à l’entrée de la surface de l’Anglais (60e).
Puis, moment surréaliste. Alors que personne ne comprend pourquoi l’arbitre arrête le jeu pour consulter la VAR, un penalty est finalement demandé après une main de Lewis-Skelly sur la frappe précédente de Hakimi (63e). Vitininha s’en charge, mais manque complètement son tir, qui est bloqué par Raya (69e).
Le PSG des éditions précédentes se serait effondré. Pas celui-ci. Juste après son entrée, Dembélé sert Hakimi dans la surface de réparation d’Arsenal. Le Marocain, finaliste du prix Marc-Vivien Foé 2025, catapulte le ballon dans la cage des Gunners (73e, 2-0)
Saka réduit l’écart
Mais le PSG ne saurait profiter d’une soirée totalement sereine. Trois minutes plus tard, Saka profite d’un duel perdu par Marquinhos devant Trossard pour réduire l’écart et doucher l’enthousiasme du Parc des princes (76e, 2-1). Un ange passe, surtout que Saka manque le doublé (79e).
Mais Paris peut compter sur Dembélé pour sonner la révolte. Le PSG joue en contre-attaque après un ballon récupéré par Nuno Mendes. Alerté à gauche dans la surface, Kvaratskhelia transmet en retrait dans l’axe pour la reprise pied gauche de Dembélé, mais le gardien des Gunners repousse (83e).
Dix minutes plus tard, sans grosses frayeurs supplémentaires, le PSG est bien qualifié pour la seconde finale de Ligue des champions de son existence, cinq ans après l’échec de Lisbonne. Il affrontera l’inter Milan, vainqueur la veille du Barça, le 31 mai à Munich. Clin d’œil de l’histoire: c’est là-bas que le meilleur ennemi français de Paris, Marseille, avait offert en 1993 au football français la seule C1 de son histoire.
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