Risque Élevé d’AVC Après Chirurgie Gynécologique

2
Risque Élevé d'AVC Après Chirurgie Gynécologique
Risque Élevé d'AVC Après Chirurgie Gynécologique

Africa-Press – Togo. Les femmes qui, en raison de cancers gynécologiques, de fibromes, d’endométriose, de kystes ovariens… doivent subir l’ablation de leur utérus et/ou de leurs ovaires sont plus à risque de développer un AVC (accident vasculaire cérébral) que les autres. Telle est la conclusion d’une méta-analyse menée par une équipe de gynécologues de la Chongqing University (Chine) tout juste publiée dans la revue Menopause.

La chute brutale du taux d’oestrogènes est incriminée

Jusqu’à présent, les études qui s’étaient intéressées à ce sujet s’étaient avérées plutôt contradictoires, mais ce récent travail retrouve cette fois clairement un risque d’AVC supérieur de 18 % chez les femmes à qui l’utérus – mais aussi les deux ovaires – ont été retirés alors qu’il n’est que de 5 % si l’utérus seul a été retiré. Ici, plus de 21.000 femmes ont été suivies pendant 8 années et 193 décès liés à un AVC ont été recensés sur cette période.

Différents mécanismes sont proposés par le groupe de chercheurs, mais c’est surtout la chute brutale du taux d’oestrogènes après l’intervention, compromettant la protection cardiovasculaire sur le long terme en raison de la perte de l’effet protecteur des hormones sur les vaisseaux, qui explique ce sur-risque. D’autres explications, comme des modifications de la viscosité sanguine observées après l’intervention ou encore le choix de la voie chirurgicale – celle dite classique, abdominale et non coelioscopique, favorisant à terme le développement d’une inflammation de la paroi de l’ensemble des vaisseaux du corps – sont aussi avancés.

Mieux surveiller sur le long terme les femmes opérées

Une autre étude parue en 2022 dans la revue de référence Stroke avait elle aussi démontré le sur-risque d’AVC (plus 34%) des femmes atteintes d’endométriose en comparaison de celles qui n’étaient pas atteintes.

Par contre, l’étude chinoise ne permet pas de différencier le niveau de risque en fonction du type d’intervention (bénin ou malin) et d’autres travaux seraient les bienvenus.

Ce qui importe surtout est en fait de mieux surveiller sur le long terme les femmes opérées. D’ailleurs, comme le souligne le Dr Stéphanie Faubion, directrice médicale de The Menopause Society dans le communiqué, « ces résultats soulignent que ces procédures chirurgicales courantes comportent des risques à long terme. Ils attirent également l’attention sur une opportunité d’évaluation plus minutieuse du risque cardiovasculaire et de mise en œuvre de stratégies de réduction des risques chez les femmes qui subissent ces chirurgies ».

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Togo, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here