Africa-Press – Togo. Les syndicats du secteur bancaire et assurantiel, SYNASSUR et SYNBANK, ont publié un droit de réponse au communiqué du Conseil d’Administration de SUNU Bank Togo, diffusé le 10 septembre 2025 sur les réseaux sociaux. Les organisations contestent plusieurs points avancés par la banque dans le cadre du plan de restructuration en cours.
Dans son communiqué, SUNU Bank Togo expliquait que 42 collaborateurs avaient été licenciés dans le cadre d’un plan de restructuration approuvé en 2024, incluant la fermeture de sept agences. Une justification que rejettent les syndicats, estimant que « le problème de la banque est de la responsabilité des dirigeants », et non des employés.
Le Conseil d’Administration avait aussi indiqué que 70 salariés étaient initialement visés par le plan, nombre réduit à 42 « grâce au dialogue avec l’État ». Les syndicats expriment leur scepticisme face à cette affirmation. Ils rappellent que le Togo a ratifié les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) garantissant la liberté syndicale et le droit à la négociation collective, et jugent improbable qu’une entité publique ait pu intervenir directement dans le processus. Ils demandent au Groupe SUNU de préciser l’institution concernée.
Autre point de divergence: le paiement des indemnités. SUNU Bank affirme avoir versé entre 8 et 66 mois de salaires nets aux salariés concernés, selon l’ancienneté et le poste occupé. Les syndicats contestent cette version et soulignent que certains éléments, comme la prime de fidélité, n’ont pas été liquidés. Ils dénoncent également l’absence de notification claire des soldes de tout compte aux employés licenciés.
Alors que la banque affirme que les syndicats ont refusé ses propositions, SYNASSUR et SYNBANK assurent qu’aucune rencontre directe n’a eu lieu avec le Conseil d’Administration malgré leurs demandes. Ils affirment que toutes les dates proposées ont été reportées ou annulées, et disent avoir informé les ministres de l’Économie et du Travail de cette situation.
Le communiqué de la banque justifiait ces mesures par la nécessité de « restaurer la solidité financière et protéger l’épargne des actionnaires ». Les syndicats contestent cet argument et pointent une contradiction: la direction avait mis en avant 2023 comme une année de performances, avant d’annoncer une crise en 2024. Ils y voient une « stratégie » pour justifier les licenciements.
En conclusion, SYNASSUR et SYNBANK appellent leurs membres à rester mobilisés pour défendre les droits des travailleurs et protéger l’épargne des clients.
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