Africa-Press – Benin. Sans être extrêmement dominateur, Max Verstappen n’a jamais été menacé par ses rivaux à Montréal. Il a remporté sa 41e victoire en Grand Prix, autant qu’Ayrton Senna.
Max Verstappen
Après des qualifications animées sous la pluie au Circuit Gilles-Villeneuve, l’incontournable Max Verstappen s’élançait de la pole position pour le Grand Prix du Canada. Deuxième ce samedi, Nico Hülkenberg a été pénalisé de trois places sur la grille pour excès de vitesse sous drapeau rouge, se retrouvant derrière Fernando Alonso et les Mercedes de Lewis Hamilton et George Russell. L’intégralité du top 10 a pris le départ en pneus mediums, alors que la stratégie s’annonçait plus compliquée pour Mercedes.
À l’extinction des feux, Verstappen a aisément conservé la tête de l’épreuve, alors que Hamilton a débordé Alonso pour le deuxième rang, le pilote Aston Martin résistant à Russell. Esteban Ocon, cinquième, a gagné une position aux dépens de Hülkenberg. Derrière, ça bataillait fort entre Sergio Pérez et Carlos Sainz pour le gain de la 11e place.
Alors que Hülkenberg venait de se faire doubler par la McLaren d’Oscar Piastri (l’Allemand allait ensuite rentrer au stand dès le 11e passage), la direction de course a brièvement fait appel à la voiture de sécurité virtuelle au huitième tour afin d’évacuer la Williams de Logan Sargeant, en panne. En tête, Verstappen comptait plus de trois secondes d’avance sur Hamilton, qui résistait à la pression d’Alonso.
Russell dans le mur
La voiture de sécurité réelle, elle, est intervenue dès la fin du 12e tour lorsque George Russell a percuté le mur à la sortie de la seconde chicane ; malgré des dégâts conséquents à l’arrière droit, il est parvenu à rallier son stand et à continuer la course. « C’est un peu tordu, mais je crois que ça va », a-t-il fait savoir à la radio. Tous les pilotes en ont profité pour rentrer au stand, à l’exception des Ferrari, parties en mediums, ainsi que de Pérez, Kevin Magnussen et Valtteri Bottas, qui ont pris le départ en durs.
Verstappen menait donc devant Hamilton, Alonso, Leclerc, Sainz et Pérez. Le double champion en titre n’a pas tardé à écarter la menace de ses poursuivants en prenant plus d’une seconde d’avance. Plus tard, au 22e des 70 tours, Alonso a enfin trouvé l’ouverture sur Hamilton pour la deuxième place, avec l’aide du DRS.
Sans être nettement plus rapide, Verstappen creusait lentement, mais sûrement l’écart, son avance atteignant cinq secondes et demie à la mi-course. Les Ferrari tenaient bon dans le top 5 avec leurs mediums vieux de 35 tours. C’est alors qu’un incident entre Kevin Magnussen et Nyck de Vries a vu les deux monoplaces se retrouver dans l’étroite échappatoire du virage 3, dont ils se sont extirpés tant bien que mal. Ils se sont retrouvés à un tour.
Hamilton menace Alonso pour la deuxième place
Le premier arrêt de Pérez n’est intervenu qu’après 37 tours, tandis que les Ferrari ont attendu la 38e boucle pour Sainz, la 39e pour Leclerc. Le Monégasque et l’Ibère ont repris la piste aux quatrième et cinquième rangs respectivement, juste devant Pérez : la stratégie à un arrêt était efficace !
Mercedes s’est assuré d’éviter tout undercut des Ferrari en changeant les pneus de Hamilton au passage suivant, l’équipant de mediums ; même logique du côté d’Aston Martin au 41e tour avec l’arrêt d’Alonso, pour sa part reparti en durs, puis chez Red Bull avec Verstappen, en mediums.
Le couteau entre les dents, Hamilton s’est mis à réduire l’écart sur Alonso, avec deux secondes séparant les deux hommes au 55e tour – moment où Russell, qui jouait les points malgré son accident, a finalement été contraint à l’abandon. « Il semble qu’Alonso gère un problème de freins arrière », a indiqué Peter Bonnington à Lewis Hamilton à la radio. Les mediums de la Mercedes ont toutefois fini par trop s’user pour faire la jonction.
Pendant ce temps, Verstappen était serein, même en décollant sur un vibreur – « J’ai failli m’assommer sur ce vibreur ! Haha ! » – et il a remporté sa 41e victoire en Grand Prix, égalant Ayrton Senna, mais aussi la 100e de Red Bull Racing. Alonso et Hamilton complétaient le podium devant les Ferrari, qui ont bien redressé la barre après leurs qualifications médiocres. Pérez, sixième avec le meilleur tour en course grâce un arrêt au stand tardif, voit ses espoirs de titre continuer de s’envoler.
Alexander Albon était le héros du jour avec la septième place au volant de sa modeste Williams. Ocon a fini huitième avec une Alpine dont l’aileron arrière se balançait dangereusement, attaqué jusqu’au bout par Norris, ce dernier pénalisé de cinq secondes pour comportement antisportif et écarté du top 10. Sur le fil, Stroll a doublé Bottas pour une dixième place qui allait devenir la neuvième.
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