Africa-Press – Benin. Le dimanche 4 mai 2025, Franck Kinninvo, en expert en gouvernance locale et en décentralisation était dans le studio de « Océan Fm » pour le compte de l’émission sociopolitique « Cartes sur table ». Au cours de l’émission, il s’est prononcé sur la réforme opérée par le gouvernement dans le secteur de la décentralisation.
La réforme structurelle du secteur de la décentralisation fait partie des réformes phares du second quinquennat du président Patrice Talon. Depuis 2021, la gouvernance locale a changé de visage avec l’introduction des secrétaires exécutifs (Se) et de six (06) autres fonctions dans les mairies du Bénin. A cet effet, Franck Kinninvo, en expert en gouvernance locale et en décentralisation a fait l’état des lieux de cette réforme depuis 2021. Pour l’invité des journalistes Sosthène Fadaïro et Aziz Adam Soulé, cette réforme a apporté beaucoup de bien à la décentralisation. « Je pense que la réforme structurelle du secteur de la décentralisation a apporté beaucoup de bien à la décentralisation. C’est vrai qu’il y a des choses qu’on peut améliorer », a diagnostiqué l’expert. A l’entendre, la réforme dans son dimensionnement est venue séparer les fonctions politiques de celles techniques et administratives. « Avant, le maire était le chef de tous les organes politiques, mais il était aussi le patron de l’administration communale. Le maire était vraiment puissant. Donc, la réforme dans un premier temps a décidé de séparer les fonctions politiques qui sont réservées exclusivement aux élus, des fonctions techniques et administratives qui sont dévolues désormais à un secrétariat exécutif ayant pour chef le Secrétaire exécutif », a-t-il expliqué. Il a par ailleurs, indiqué que « si le maire voit qu’il y a des manquements dans un domaine, il peut donner des orientations au Secrétaire exécutif ». Pour l’invité de la 88.0 Fm, le maire ne peut pas relever le secrétaire exécutif de ses fonctions. « Il ne peut pas y avoir deux capitaines dans un même bateau. Mais pour moi, le secrétaire exécutif apparaît comme un capitaine bis. Dans le contexte actuel, un maire ne peut pas se lever pour sanctionner un secrétaire exécutif. Il est obligé de saisir le Conseil de supervision que lui-même préside. Mais, le Conseil de supervision ne peut le faire sans que le préfet ne donne son accord », a fait remarquer l’hôte de la radio des défis.
En conclusion, il a souligné que le gouvernement a voulu protéger les secrétaires exécutifs.
Patrice Zoundé (Coll)
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