Africa-Press – Benin. Le festival des chevaux a démarré par une géante caravane de cavaliers venus de plusieurs communes du Bénin, mais aussi du Nigeria et du Togo. Ainsi, plus de 200 chevaux arborant leurs plus belles parures sont partis de la place Tabéra, ont circulé sur les grandes artères de la ville avant d’échouer à l’esplanade du Centre des jeunes et de loisirs de Guèma.
« Dum Dweebu » ou le festival des chevaux est organisé par l’association «Bénin Maasobu » avec le soutien de la mairie de Parakou.
« Unir l’histoire équestre et l’innovation pour un avenir prometteur » est le thème retenu pour cette première édition du festival.
Devant les invités de marque à l’instar de Mariam Chabi Talata, vice-présidente de la République, des autorités de la municipalité de Parakou, l’Émir de Yashikira au Nigeria, Sa Majesté Akpaki Gobi Gninsê et bien d’autres personnalités et têtes couronnées, Abdou Djalilou Bio G.
Dokoto, président de l’association « Bénin Maasobu », souligne la nécessité de célébrer et de valoriser autrement le cheval, l’une des richesses du peuple Bariba et au-delà.
« Dum Dweebu est d’abord un rêve porté par la passion, le respect de nos racines et l’amour pour le cheval, cet animal majestueux qui, depuis toujours, incarne la bravoure, la noblesse et l’unité de nos peuples. Aujourd’hui, ce rêve prend corps.
Il est né de la vision de l’association « Bénin Maasobu » qui est d’améliorer la vie des cavaliers; de moderniser la cavalerie sur les plans culturel, sportif, touristique et économique et d’améliorer la santé des animaux et leur alimentation», explique le président de l’association.
Il ajoute que le festival entend également contribuer à l’économie et au développement local et national à travers les touristes qu’il attirera. « Nous avons voulu, comme la Gaani à Nikki, avoir un festival à Parakou qui va réunir le peuple béninois en général et capter également le tourisme international », soutient Abdou Djalilou Bio G.
Dokoto. Pour la mairie, c’est une aubaine pour non seulement mettre en lumière la ville, mais aussi la positionner comme une destination touristique de choix.
«Le thème de cette année résume notre ambition qui est de faire de Parakou un pôle touristique et économique à l’image de Nikki avec la Gaani ou de Ouidah avec les Vodun Days.
Ce festival est un levier pour dynamiser notre artisanat, notre élevage équin et attirer les regards du Bénin et de l’Afrique », détaille Mohamed A. Yari Taya, premier-adjoint au maire et représentant le maire de Parakou.
Selon lui, « Dum Dweebu » marque un tournant dans la valorisation du patrimoine culturel et équestre qui est une part essentielle de l’identité de Parakou, ajoutant que ce « lien sacré entre l’homme et le cheval, ancré dans notre histoire, symbolise la force, la noblesse et l’unité des peuples du Borgou ».
Le festival s’est déroulé du 2 au 4 mai 2025. Huit grandes activités ont meublé l’agenda des festivaliers. En dehors de la caravane, les organisateurs ont initié une foire artisanale qui a mis en valeur les différentes races de chevaux avec leurs fiches techniques respectives.
Cette foire a été renforcée par une exposition sur les parures et accoutrements des chevaux et un marché d’objets d’art en lien avec le cheval, permettant ainsi aux touristes de repartir chez eux avec de beaux souvenirs de Parakou.
Trois communications ont été présentées sur l’histoire, le rôle du cheval dans la chefferie traditionnelle, sa santé et son alimentation. La grande attraction du festival a été la course hippique, le concours de danse des chevaux et le concours du plus beau cheval, organisés samedi dernier. Soirée et visite de sites touristiques et de palais royaux de Parakou, ce dimanche, ont mis un terme à la célébration.
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