Africa-Press – Benin. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné, ce jeudi 21 août 2025, le dossier d’un militaire des Forces armées béninoises accusé de désertion et d’abus de confiance. L’homme en uniforme, lourdement endetté, aurait abandonné son poste après avoir contracté plusieurs prêts impayés.
Selon l’accusation, tout est parti d’un prêt de 4 250 000 FCFA contracté auprès d’une institution financière décentralisée. Le militaire n’ayant pas honoré son engagement à l’échéance, la structure de crédit lui a adressé une convocation. Le document, déposé auprès de son supérieur hiérarchique puis remis en main propre, aurait marqué le point de rupture: dès lors, le soldat n’a plus regagné son poste. Il n’a été retrouvé qu’un mois plus tard, grâce aux indications d’un collègue se présentant également comme une victime.
En effet, l’affaire a révélé une seconde dimension: un camarade d’armes, qui s’est constitué partie civile, accuse le prévenu de lui devoir plus de 10 millions de FCFA. Ce dernier explique avoir confié à son collègue la gestion d’un projet d’élevage de bétail, ainsi que sa prime de mission à l’étranger, dans l’optique d’agrandir la ferme. Mais à son retour, il découvre une gestion désastreuse et la disparition de son associé.
C’est en poursuivant ses recherches que la victime est parvenue à localiser le prévenu, ouvrant ainsi la voie à son arrestation.
« Une absence justifiée », plaide le militaire
À la barre, le mis en cause a rejeté l’accusation de désertion. Il affirme avoir obtenu une permission de son supérieur pour se rendre à la convocation de l’institution financière. Concernant la dette envers son collègue, il reconnaît seulement 1,1 million FCFA, loin des 10,3 millions FCFA réclamés par la partie civile.
Face à cette divergence, la CRIET a décidé de convoquer le supérieur hiérarchique du prévenu afin de vérifier la version du militaire au sujet de l’autorisation d’absence.
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