Africa-Press – Benin. À quelques mois des élections générales prévues en 2026, les confessions religieuses du Bénin s’activent pour jouer un rôle de premier plan dans la préservation de la paix et de la cohésion sociale.
Plus de 400 délégués venus des douze départements du pays prendront part, du 2 au 4 septembre 2025 à Cotonou, à un séminaire national inédit consacré au « rôle des confessions religieuses pour des élections apaisées ».
Cette initiative réunit l’ensemble du paysage religieux béninois: représentants des religions endogènes, responsables musulmans (dont la communauté Ahmadiyya), fédérations évangéliques (FEMEB, CEPEB, Assemblées de Dieu, Église pentecôte de la foi), Église catholique, orthodoxes, Église du christianisme céleste et Chérubins-Séraphins.
Il s’agit de la première mobilisation d’une telle ampleur, traduisant une volonté commune de s’impliquer dans le bon déroulement du triple scrutin à venir: municipal, législatif et présidentiel.
Garantir un climat de confiance
Selon Michel Alokpo, secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses et président du comité d’organisation, ce séminaire vise à formuler des recommandations concrètes à l’adresse des autorités et du grand public. « Nous voulons qu’il y ait un vainqueur et aucun vaincu », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’un climat de confiance entre acteurs politiques et populations.
Les travaux aborderont des thématiques majeures telles que la paix civile, le dialogue interreligieux, la sensibilisation citoyenne et l’application du Code électoral.
Des engagements déjà affirmés
Depuis plusieurs mois, les leaders religieux multiplient les prises de position en faveur d’un processus électoral serein. En janvier dernier, la Conférence épiscopale du Bénin appelait déjà au calme et à un dialogue sincère.
En avril, le chef de l’État, Patrice Talon, avait lui-même échangé avec une délégation de responsables religieux, leur demandant de contribuer activement à la cohésion nationale.
Dans un contexte marqué par les débats autour du Code électoral et les attentes citoyennes, cette mobilisation conforte la place des confessions religieuses comme acteurs régulateurs et garants d’une paix durable.
En s’engageant à prévenir les tensions et à renforcer l’unité nationale, elles entendent peser de tout leur poids pour que les élections de 2026 soient non seulement inclusives et transparentes, mais aussi apaisées.
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