Africa-Press – Benin. La rencontre régionale sur les architectures de paix en Afrique de l’Ouest s’est achevée vendredi à Sofitel hôtel à Cotonou au Bénin, après deux jours de travaux réunissant représentants d’États, société civile et partenaires du développement. Les participants ont adopté une feuille de route insistant sur la coopération régionale, l’inclusion des jeunes et des femmes, ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles pour lutter contre l’extrémisme violent. Tous ont appelé à transformer ces recommandations en actions concrètes afin de consolider durablement la paix dans le golfe de Guinée.
Après deux jours de travaux, la rencontre régionale sur les architectures de paix en Afrique de l’Ouest a pris fin ce vendredi 12 septembre à Cotonou. Placée sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et soutenue par le gouvernement béninois, cette réunion a réuni des représentants du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, mais aussi des acteurs de la société civile et du monde académique.
Une région fragilisée par les menaces terroristes
Durant 48 heures, les participants ont dressé un état des lieux préoccupant. Pauvreté, vulnérabilité des communautés, effets du changement climatique, fragilité des institutions et absence de coordination régionale ont été identifiés comme des facteurs aggravants de la montée du terrorisme et de l’extrémisme violent dans le golfe de Guinée.
« Aucun pays, si fort soit-il, ne peut relever seul ces défis sécuritaires« , a rappelé Adamou Aba Bagnan, conseiller technique au ministère béninois de l’Intérieur, représentant le ministre Alassane Seidou.
Vers une coopération renforcée
Les travaux ont débouché sur plusieurs recommandations fortes. La plus marquante: la nécessité de bâtir une véritable architecture régionale de paix, fondée sur la coordination des initiatives nationales et la mutualisation des moyens.
Les participants ont également insisté sur l’importance d’une gouvernance plus inclusive, impliquant les femmes, les jeunes, la société civile et les autorités religieuses. Une feuille de route a été adoptée, prévoyant notamment le renforcement des capacités institutionnelles, la coopération bilatérale et régionale, ainsi que la mise en place de mécanismes de financement innovants, publics et privés.
Le soutien du PNUD
De son côté, le représentant résident du PNUD au Bénin, Titus Oladayo Osundina, a salué « une rencontre de référence » et souligné l’urgence d’une réponse collective face à une menace transnationale. « Si rien n’est fait, c’est toute la région qui risque la déstabilisation« , a-t-il averti, appelant à plus de solidarité entre États.
Un engagement réaffirmé
À l’issue de la rencontre, les délégations se sont engagées à transformer les conclusions en actions concrètes. « Nous ne devons pas ranger cette feuille de route dans un tiroir. Elle doit se traduire sur le terrain », a insisté Adamou Aba Bagnan lors de son discours de clôture.
La rencontre de Cotonou marque ainsi une étape importante dans la construction d’une réponse concertée contre l’extrémisme violent et pour la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest.
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