Prudence Tactique Pour Un Duo Surprise En 2026

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Prudence Tactique Pour Un Duo Surprise En 2026
Prudence Tactique Pour Un Duo Surprise En 2026

Africa-Press – Benin. À l’approche du Conseil national du parti Les Démocrates, la tension est palpable. Le principal parti d’opposition, attendu sur le choix de son duo pour la présidentielle de 2026, avance sur un terrain miné, à la fois politique et juridique.

En cause, le risque d’auto-parrainage, cette subtilité de la loi électorale béninoise qui interdit à un élu d’accorder son propre parrainage à sa propre candidature.

Quand le silence de la loi dicte la stratégie

Entre calcul et cohésion

Or, Les Démocrates ne disposent que du strict minimum de parrains, tous issus de leurs rangs parlementaires. Parmi eux figurent naturellement les têtes d’affiche candidat à la candidature du parti; des figures charismatiques, légitimes politiquement, mais désormais entravées par la prudence légale.

Car un seul faux pas pourrait invalider tout le dossier du parti.

Quand le silence de la loi dicte la stratégie

Le dilemme est clair: comment choisir un duo crédible sans risquer de compromettre la validité juridique de la candidature? D’où la tentation d’écarter, les grandes figures parlementaires au profit de candidats de “second plan”, moins connus, mais juridiquement sûrs.

Le choix du parti Les Démocrates fait donc face à l’interprétation fine du droit électoral.

Dans cette configuration, Les Démocrates sont confrontés à une réalité crue: la loi électorale agit comme un filtre sélectif.

Les “grands noms” du parti, ceux dont la stature politique galvanise les bases, se retrouvent neutralisés par la contrainte du parrainage. Résultat: les projecteurs se tournent vers des profils plus discrets, des personnalités techniques ou émergentes, capables de porter la candidature sans mettre en péril la conformité du dossier.

Mais cette prudence n’est pas sans coût. En interne, certains y voient un risque de déconnexion entre la base militante et la direction stratégique. D’autres estiment que cette approche “juridico-politique” pourrait priver le parti de la ferveur populaire nécessaire pour affronter la machine électorale du camp présidentiel.

Entre calcul et cohésion

Le président du parti, Boni Yayi, se trouve donc face à un choix cornélien: opter pour la sécurité juridique ou maintenir le plus apte à porter le flambeau du parti.

Un duo composé de figures de second plan garantirait la conformité légale mais pourrait mettre en péril la stabilité interne, mais pourrait manquer d’élan populaire.

À l’inverse, miser sur une tête d’affiche parlementaire reviendrait à prendre le risque d’une disqualification potentielle, une éventualité que le président du parti ne souhaite assumer. D’où l’intense négociation actuellement en cours au sein du parti.

Le Conseil national des Démocrates pourrait donc accoucher d’un duo surprise, né moins d’une logique politique que d’une stratégie de survie juridique. Les grands leaders seront peut-être relégués en arrière-plan, le temps d’une élection où la légalité prime sur la notoriété.

Dans les coulisses, une phrase revient avec insistance: « Il faut un duo qui respecte l’équilibre entre légalité et l’adhésion populaire.

Tout indique donc que Les Démocrates s’orientent vers une candidature de compromis, née moins d’une dynamique politique que d’une lecture prudente de la loi.

Un duo “neuf”, peut-être moins flamboyant, mais porteur d’un message de responsabilité et de cohérence institutionnelle.

Les ténors du parti, contraints à la retenue, se retrouveraient alors en première ligne pour encadrer et soutenir cette nouvelle génération de candidats, un rôle inédit, mais sans doute nécessaire pour éviter toute fracture.

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