Africa-Press – Benin. Le débat sur la création d’un Sénat au Bénin reprend de plus belle à l’Assemblée nationale, avec une plénière annoncée comme décisive autour d’une proposition de loi controversée.
SOMMAIRE
Des voix critiques s’élèvent
Vers un vote décisif
Le texte, déposé le 31 octobre 2025 par les députés Aké Natondé (Union Progressiste Le Renouveau) et Assan Séibou (Bloc Républicain), vise notamment à introduire une deuxième chambre parlementaire.
Selon les porteurs du projet, l’objectif est de combler un “vide institutionnel”, en créant un Sénat chargé d’arbitrer les divergences politiques, de garantir la stabilité de l’État, et d’offrir un forum à des personnalités expérimentées telles que les anciens chefs d’État, les anciens présidents d’institution, ou figures “sages”.
Assan Séibou estime que le Sénat devrait être une institution neutre, plaçant l’intérêt de la Nation au-dessus des logiques partisanes.
Mais le projet suscite des inquiétudes. Boni Yayi, ancien président de la République, s’oppose fermement à cette réforme. Il estime que la création d’un Sénat “n’est ni opportune ni légitime” et avertit qu’elle pourrait fragiliser la démocratie en concentrant davantage le pouvoir, sans véritable consensus national.
Des voix critiques s’élèvent
Plusieurs voix se sont levées pour contester cette proposition. La première est celle de Célestine Zanou qui a invité les membres de droit de cet organe à se prononcer. Elle est suivi de l:ancien président Boni Yayi qui qualifié l’institution d’anti démocratique.
Le professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle, adopte une posture plus mesurée. Interrogé sur le projet, il rappelle que la question du Sénat est ancienne et qu’il ne peut se prononcer qu’après avoir examiné le texte proposé.
Vers un vote décisif
La Commission des lois de l’Assemblée nationale a déjà jugé le texte “recevable”, ouvrant la voie à son examen en plénière. Pour être adopté, le projet devra recueillir au moins 87 voix sur les 109 députés.
Si le Sénat est finalement instauré, il pourrait jouer un rôle crucial: délibérer à priori sur des lois sensibles (finances publiques, sécurité, défense), et servir de chambre “gardienne” de la continuité de l’État.
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