Queen Fumi Répond à un Internaute sur l’Art

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Queen Fumi Répond à un Internaute sur l'Art
Queen Fumi Répond à un Internaute sur l'Art

Africa-Press – Benin. La chanteuse béninoise Queen Fumi a répondu, dimanche 16 novembre 2025, au commentaire d’un abonné qui lui demandait de se limiter à certains styles musicaux pour mieux « réussir ». Dans une longue tirade, l’artiste a dénoncé une mentalité qu’elle juge étouffante pour la créativité au Bénin et a revendiqué sa liberté artistique.

SOMMAIRE

« On ne dicte pas l’art »

Une réponse qui reflète une vision assumée

La scène se passe en dessous d’un post ordinaire, mais la réponse de Queen Fumi, elle, ne l’est pas. Face à un internaute affirmant qu’au Bénin « même un clip rap numéro 1 n’a jamais eu un million de vues » et lui conseillant d’« être l’Aya Nakamura du Bénin », l’artiste Queen Fumi. n’a pas mâché ses mots. Avec calme mais fermeté, la rappeuse a dénoncé une mentalité qu’elle estime toxique pour la création et le développement des artistes locaux.

« C’est le genre de réflexion qui tue la musique benco et freine vos artistes dans leurs inspirations », a-t-elle écrit. Pour elle, réduire un artiste à un seul style revient à limiter son évolution. À travers ce message, Queen Fumi a tenu à rappeler qu’elle est capable de naviguer entre plusieurs univers musicaux, quand bien même certains voudraient la voir se “contenter d’une seule chose”.

Plus qu’un simple coup de gueule, sa sortie expose un problème récurrent dans l’industrie musicale béninoise: la pression des chiffres, des vues, des comparaisons et du conformisme.

« On ne dicte pas l’art »

Queen Fumi a poursuivi en rappelant que l’art n’obéit à aucune injonction. « On ne dicte pas l’ART, tu laisses l’ARTiste s’exprimer… Mais ON NE DICTE PAS L’ART », insiste-t-elle. Pour la jeune rappeuse, l’obsession des vues ne devrait jamais primer sur la passion, l’authenticité et le travail.

Elle rappelle que les légendes de la musique mondiale ont traversé des phases, expérimenté, évolué, parfois sur plusieurs années, avant d’atteindre le sommet de leur art. C’est pourquoi, elle se refuse donc à devenir « l’Aya ni Tupac » pour plaire, mais cherche à devenir « la meilleure version possible de Queen Fumi ».

L’artiste affirme également que son univers musical est large de l’Afropop au rap, en passant par des inspirations variées. Elle cite même des morceaux similaires à « Aya » dans son catalogue, preuve qu’elle n’a jamais été enfermée dans un seul moule.

Une réponse qui reflète une vision assumée

Dans la suite de son message, Queen Fumi retourne la critique à son auteur: « As-tu déjà eu même seulement l’occasion d’être un “conseiller” de continuer? As-tu boosté? ». Elle met en lumière un phénomène fréquent dans la société béninoise et qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Les conseils non sollicités, parfois décourageants, venant de personnes qui ne soutiennent pas réellement les artistes.

Elle rassure néanmoins son abonné et lui rappelle que le chant reste sa passion première, « mais si le rap prend le dessus à nan yi do mon we (Tu vas prendre ça comme ça ) », conclut-elle avec humour.

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