Africa-Press – Benin. À l’occasion de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat 2025, le Dr Hondi, Président du Conseil d’Administration de l’ONG Club Excellence ADECO a lancé un. vibrant appel à transformer cette célébration en action en Afrique.
SOMMAIRE
Un entrepreneuriat souvent ignoré mais décisif
Un message adressé aux entrepreneurs, aux États et aux partenaires
Pour Dr. Brice Hondi, la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat ne doit pas se réduire à un rituel international, mais devenir un levier pour réveiller le continent africain porté par des millions d’entrepreneurs qui, malgré l’adversité, bâtissent chaque jour l’Afrique de demain. Dans son message, il rappelle que sur le continent, se lancer n’est pas un choix ambitieux mais une nécessité vitale.
Partout en Afrique, dit-il, des destins se réinventent loin des projecteurs. De l’artisan de Cotonou qui façonne le bambou sans diplôme de design, à la coiffeuse de Ouagadougou qui nourrit plusieurs familles grâce à un salon improvisé, en passant par le jeune développeur de Dakar créant des solutions pour des marchés qu’il n’a jamais foulés. « Ces entrepreneurs-là ne participent pas à la Semaine mondiale de l’Entrepreneuriat. Ils la vivent tous les jours », insiste-t-il.
Pour le promoteur du Réseau Africain des Artisans, ces acteurs économiques, souvent informels et invisibles, incarnent pourtant l’âme véritable de l’économie africaine.
Un entrepreneuriat souvent ignoré mais décisif
L’un des messages forts de Dr Brice mHondi réside dans cette interrogation: combien d’entrepreneurs africains se reconnaissent comme tels? Beaucoup exercent sans formation, sans financement, sans réseau, « avec pour seul capital leur ingéniosité, leur acharnement et cette conviction sourde qu’ils peuvent mieux que ce que le sort leur a réservé ».
Pour lui, l’Afrique n’a pas un déficit d’entrepreneurs. Elle souffre d’un manque cruel d’écosystèmes favorables notamment les financements accessibles, structures d’accompagnement solides, reconnaissance institutionnelle, allègement administratif. C’est dans ce contexte que l’ONG Club Excellence ADECO œuvre depuis plus de vingt ans.
L’organisation, rappelle son PCA, transforme les artisans en entrepreneurs accomplis, accompagne les femmes dans la structuration de leurs activités, et outille les jeunes pour qu’ils créent eux-mêmes les opportunités qui leur manquent.
« Notre contribution n’est qu’une pierre parmi d’autres dans un vaste chantier, mais nous la posons avec sérieux, constance et respect pour celles et ceux qui se battent chaque jour », affirme-t-il.
Un message adressé aux entrepreneurs, aux États et aux partenaires
En cette édition 2025, le Dr Hondi cible trois catégories d’acteurs. Aux entrepreneurs africains, il rend un vibrant hommage. Il soutient qu’ils sont « des héros du quotidien », qui écrivent l’histoire du continent en persévérant malgré les obstacles. Il les encourage à « revendiquer leur titre », à demander l’accompagnement qu’ils méritent et à se connecter les uns aux autres pour amplifier leur impact.
Aux gouvernements et institutions, il rappelle qu’aucune économie ne prospère sans un environnement propice. « L’entrepreneuriat ne se développe pas par décret », insiste-t-il. Aux partenaires techniques et financiers, il rappelle que l’appui ne doit pas se limiter aux startups médiatisées. Car, dit-il, le véritable moteur de transformation se trouve « dans les PME, les artisans, les commerçants et les agriculteurs innovants », ces milliers de petites structures qui constituent le socle réel de l’économie africaine.
« Ce sont eux, les véritables moteurs du développement africain », assure Dr Hondi. Il est convaincu que le futur économique du continent se joue dans ces parcours modestes mais puissants. « L’Afrique ne se développera pas par l’aide. Elle se développera par ses entrepreneurs. », a-t-il ajouté.
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