Africa-Press – Benin. Le scénario évoqué il y a peu par le président Patrice Talon se matérialise sur le terrain politique béninois. Les six députés ayant quitté le parti d’opposition Les Démocrates figurent désormais sur les listes des deux grandes formations de la mouvance présidentielle en vue des élections législatives de janvier 2026.
SOMMAIRE
Une répartition équilibrée au sein de la majorité présidentielle
Un réalignement politique assumé
Lors d’une intervention médiatique récente, le chef de l’État avait exprimé de manière explicite sa volonté de voir ces élus réintégrés dans un espace politique à même de porter leurs convictions.
Il avait estimé que leur « idéal ne devait pas mourir » faute d’un cadre d’expression au sein de leur parti d’origine. L’exécutif annonçait alors son intention de faciliter un rapprochement avec la mouvance. Cette démarche est aujourd’hui scellée.
Une répartition équilibrée au sein de la majorité présidentielle
Selon les listes publiées par l’UPR et le BR, les six députés démissionnaires se trouvent répartis entre les deux partis politiques. Deux candidats sous les couleurs du Bloc Républicain et quatre investis par l’Union Progressiste le Renouveau.
Tous se lancent dans la bataille pour un nouveau mandat, mais cette fois sous l’étendard de formations proches du pouvoir. Ainsi, les 6 députés démissionnaires du parti Les Démocrates iront à la conquête de leur siège de parlementaire dans les circonscriptions électorales ci-après:
Michel François Sodjinou occupe la deuxième position dans la 19e circonscription électorale, juste derrière Sofiath Schanou.
Constant Nahum se présente dans la 16e circonscription électorale, en deuxième position derrière Chantal Ahyi.
Léansou Do Rego et Dénise Hounmènou apparaissent dans la 15e circonscription, respectivement en deuxième position et sur le poste réservé aux femmes.
Joël Godonou retrouve la 16e circonscription électorale, où il figure après le maire de Cotonou, Luc Atrokpo.
Chantal Adjovi repart dans la même circonscription qu’en 2023, toujours au poste féminin.
Un réalignement politique assumé
Élus en 2023 sous la bannière des Démocrates, ces parlementaires ont choisi de quitter leur formation politiques quelques mois avant les élections législatives de 2026 évoquant des problèmes de leadership dans leur parti originel.
Leur présence sur les listes de la mouvance constitue l’aboutissement d’un repositionnement politique amorcé depuis leur démission.
Cette intégration marque également un signal politique fort: la volonté du pouvoir de tendre la main à des personnalités ayant exprimé leur désir de défendre un projet qui, selon eux, n’avait plus sa place dans leur parti d’origine.
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