Amélioration de la Productivité Agricole par l’Agroforesterie

Amélioration de la Productivité Agricole par l'Agroforesterie
Amélioration de la Productivité Agricole par l'Agroforesterie

Africa-Press – Burkina Faso. Téré Roland Koueta, a soutenu une thèse de doctorat unique en Sciences de l’Homme et des sociétés, parcours géographie, en vue de l’obtention du grade de Docteur (Dr) à l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo (UJKZ), samedi 7 juin 2025, à Ouagadougou, devant un jury international. Après délibération du jury, l’impétrant a été élevé au grade de Dr avec la mention « très honorable ».

Selon l’impétrant Roland Koueta, 31% des terres du territoire au Burkina Faso sont dégradées ou sont en cours de dégradation. 6 498 610 hectares, a-t-il ajouté, soit 24% de la superficie du Burkina Faso sont fortement dégradées.

Cette même menace de la dégradation des terres, liée à la dégradation végétale, à l’érosion hydrique et à l’utilisation abusive des intrants chimiques est devenue une réalité dans la commune de Bobo-Dioulasso, a-t-il poursuivi.

Cela, a fait remarquer l’impétrant, constitue un frein majeur au succès de l’agriculture dans la commune, où des producteurs qui devraient produire en quantité et diversifier leurs sources de production et de revenus voient la capacité productive de leurs terres en baisse progressive.

Il a aussi fait observer que dans l’optique de répondre à tous ces défis agricoles et d’inverser la tendance, l’Etat burkinabè a adopté en 1980 une politique de valorisation de la filière de l’agroforesterie.

Cette recherche, (ndlr, le travail de recherche de l’impétrant), a fait comprendre l’impétrant, s’inscrit dans cette perspective du gouvernement qui vise à trouver des solutions durables dans le domaine du secteur agricole face aux nouveaux défis agricoles.

D’où la question générale de recherche « Comment les pratiques agroforestières contribuent-elles à l’amélioration des conditions agro-environnementales et socio-économiques des populations rurales dans la commune de Bobo-Dioulasso? »

Au terme de l’étude, a fait savoir l’impétrant, les résultats ont montré que l’utilisation des unités d’occupation du sol dans la commune de Bobo-Dioulasso a connu entre 1990 et 2020 une forte mutation spatio-temporelle entre plusieurs unités.

Nos résultats, a-t-il dit en sus, ont montré au cours de l’étude que de nombreux facteurs tels que socio-économiques, agro-climatiques et écologiques déterminent la pratique de l’agroforesterie dans la commune de Bobo-Dioulasso.

« Nos résultats ont également révélé l’existence de plusieurs systèmes agroforestiers, essentiellement nutritionnels, écologiques et économiques. Des producteurs perçoivent l’agroforesterie comme une activité qui permet l’amélioration des conditions de vie sociale et économique des populations à travers leurs services écosystémiques », a-t-il en outre fait noter.

Pour l’impétrant, il y a nécessité d’encourager et sensibiliser les producteurs à aller vers l’agroforesterie, qui peut contribuer significativement à résoudre les problèmes environnementaux que nous vivons aujourd’hui et qui entravent la bonne production agricole.

Le jury, présidé par le Pr Pawendkisgou Isidore Yanogo, a jugé le travail de recherche de l’impétrant recevable et a donné son avis favorable pour son admission au grade de Dr avec la mention « très honorable ».

Pour rappel, la thématique de recherche a été articulée autour des « Enjeux environnementaux et socio-économiques des pratiques agroforestières dans la commune de Bobo-Dioulasso ».

Tambi Serge Pacôme ZONGO

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