Africa-Press – Burkina Faso. Dix-sept mois après la signature d’un accord de don, l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Nagashima Jun, a procédé à l’inauguration des infrastructures réalisées dans le cadre du projet d’aménagement de sites agricoles dans les provinces du Kadiogo et de l’Oubritenga. Un investissement de plus de 42 millions de FCFA qui vient renforcer les capacités de formation agricole au profit de jeunes, d’enfants en situation de vulnérabilité et de femmes déplacées internes (PDI).
Ce projet, fruit de la coopération entre le Japon et le Burkina Faso, comprend la réalisation de trois châteaux d’eau, notamment à Pamutenga, Somgandé et Gampéla. Ces infrastructures sont destinées à améliorer l’accès à l’eau pour plus de 120 apprenants et éducateurs.
« À travers la visite de terrain de nos techniciens, nous avons pu comprendre les défis liés à l’accès à l’eau, un frein à la productivité agricole », a souligné l’ambassadeur Nagashima Jun. « Le Japon reste sensible à ces défis. Ce projet témoigne de l’amitié et de la solidarité de notre peuple envers les localités bénéficiaires », a-t-il précisé.
Au-delà de l’approvisionnement en eau, le projet introduit la Synecoculture, une méthode agricole innovante respectueuse de l’environnement. Elle se fonde sur la restauration de la végétation naturelle sans labour, fertilisants ni pesticides. Cette approche, développée au Japon, est aujourd’hui expérimentée dans les centres de formation du Burkina Faso.
Emile Zabsonré, secrétaire général du ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale, a salué la pertinence de cette méthode. « Elle offre une perspective durable et représente une véritable opportunité pour notre jeunesse. Sa mise en œuvre cadre parfaitement avec la vision du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, pour une souveraineté alimentaire par l’offensive agricole », a-t-il souligné.
À Gampéla, Somgandé et Pamutenga, 170 enfants et jeunes, ainsi que 200 femmes déplacées, ont bénéficié d’une formation pratique en Synecoculture. Le projet a également permis la mise en place d’un château d’eau à pompage solaire, de six bassins de stockage, d’un forage, d’un magasin de stockage, d’une boutique de commercialisation, et d’un programme de formation en maintenance et électricité pour trois jeunes.
Saratou Lingani, bénéficiaire, a livré un témoignage poignant. « Ce projet a changé notre vie. Grâce aux jardins, nous gagnons de quoi nourrir nos familles, scolariser et soigner nos enfants. C’est une grande bénédiction », a-t-elle relaté.
Ce projet est mis en œuvre en partenariat avec le Centre africain de recherche et de formation en en Synecoculture. Il renforce les capacités des centres d’éducation et de réinsertion, tout en contribuant à la résilience des populations déplacées.
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