Africa-Press – Burkina Faso. Le Président du Faso, garant de l’indépendance de la justice, a patronné l’audience solennelle marquant la rentrée officielle des juridictions du Burkina Faso, ce mercredi 1er octobre 2025, à Ouagadougou.
Au Pays des Hommes intègres, ce mercredi 1er octobre 2025, rime non seulement avec la rentrée scolaire, mais également avec la rentrée des juridictions du Burkina Faso. En tant que garant de l’indépendance de la justice, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, était lui-même présent à cette cérémonie.
Cette rentrée judiciaire s’est tenue sous le thème « Renforcement des relations entre la justice et les justiciables: gage de cohésion sociale, de bonne gouvernance et de développement ».
Le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, a laissé entendre que les statistiques annuelles du ministère de la Justice montrent une évolution positive en termes de dossiers traités en faveur des justiciables.
«Je ne doute pas de la progression positive dans le même temps de la qualité de ces décisions au regard des statistiques sur les décisions confirmées ou infirmées en appel, du rejet ou de cassation devant les juridictions supérieures », a-t-il déclaré.
Adama Ouédraogo, procureur général de la Cour des comptes, par ailleurs président du Conseil supérieur de la magistrature, a pour sa part souhaité que cette année judiciaire soit une année de réussite et de résultats.
«Je voudrais également remercier l’ensemble de nos populations qui font toujours confiance à la justice et dire que l’ensemble des acteurs judiciaires travaillent inlassablement chaque jour que Dieu fait pour répondre à leurs attentes», a-t-il confié.
Me Batibié Benao, bâtonnier de l’ordre des avocats, a appelé les acteurs judiciaires, en commençant par les avocats, à tenir «dignement leur robe et à respecter le serment qu’ils sont allés prêter librement avant d’exercer leur métier». Également, Me Batibié Benao s’est prononcé sur les nombreuses réformes entreprises dans ce secteur.
« De nombreuses réformes ont été faites au sein de la justice ; mais à quoi servent des réformes si on les fait pour ne pas les appliquer pour la suite. C’est cette question que nous nous posons. C’est bien de faire les réformes mais après avoir fait des réformes, il faut accepter que les règles issues de ces réformes s’appliquent de façon effective», a-t-il interpellé.
Me Edasso Rodrigue Bayala, ministre en charge de la justice a insisté sur les réformes concernant les lois de procédure ou de fond afin de lever les obstacles juridiques. «Travailler aussi à mettre les moyens matériels et les moyens humains pour que notre justice soit véritablement crédible, accessible et réponde véritablement aux attentes de notre peuple», a-t-il complété.
Le grand chantier pour cette année judiciaire, selon le ministre de la Justice, est la mise en œuvre des réformes déjà adoptées pour un impact véritable sur la vie des Burkinabè.
Les ministres de la Justice des autres pays de l’AES étaient également présents. Le ministre nigérien de la Justice a indiqué que leur collaboration a été renforcée afin d’offrir une justice digne de ce nom aux populations de l’AES.
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