Abdoullah Diop
Africa-Press – Burkina Faso. Face aux limites structurelles des réseaux électriques publics et à la pression climatique, le secteur minier africain amorce son virage vers les énergies renouvelables. Le partenariat entre Voltalia et l’IFC s’inscrit dans cette évolution.
Le français Voltalia a signé un partenariat stratégique avec la société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, pour développer des solutions énergétiques durables destinées aux activités minières sur le continent africain. L’accord vise à identifier et déployer des projets d’énergie renouvelable Power-to-Mine, afin de réduire la dépendance du secteur aux combustibles fossiles et d’améliorer la fiabilité de l’alimentation électrique dans des zones isolées ou mal desservies par le réseau.
Le communiqué de Voltalia ne précise pas le montant des investissements ni les pays qui accueilleront les premiers projets. Il indique néanmoins que l’initiative donnera la priorité aux déploiements à court et moyen terme, avec un accent sur la fiabilité énergétique et la réduction des émissions liées à l’exploitation minière.
Ce partenariat s’inscrit dans une tendance déjà bien engagée en Afrique, où les industriels miniers cherchent à assurer leur autonomie énergétique tout en réduisant leurs coûts. C’est le cas particulièrement en Afrique australe, mais aussi en Afrique de l’Ouest et centrale.
En République démocratique du Congo par exemple, Kamoa Copper et CrossBoundary Energy ont signé un contrat d’achat d’électricité pour un système combinant 222 MWp de solaire et 526 MWh de stockage, capable de fournir 30 MW d’énergie renouvelable de base à la mine de cuivre de Kamoa-Kakula. Un modèle qui illustre l’évolution du solaire, désormais capable de garantir une alimentation continue et de remplacer les générateurs diesel dans ces régions.
Avec la volonté croissante du secteur de s’inscrire dans la durabilité, la fragilité persistante des réseaux électriques et la montée en puissance du solaire appuyé par le stockage, le futur de l’industrie minière africaine pourrait bien se conjuguer avec les énergies renouvelables et avancer au rythme de la transition énergétique. Le partenariat entre Voltalia et l’IFC constitue à ce titre un nouveau signal fort.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press





