Africa-Press – Burkina Faso. Portées par la vision du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, les six Initiatives présidentielles (IP) sont pilotées par le Bureau national des grands projets (BN-GPB), rattaché à la Présidence, pour une mise en œuvre rapide. Déployées à travers le pays, ces actions concrètes en faveur des populations illustrent que le développement du Burkina Faso repose sur l’alliance entre volonté présidentielle et engagement citoyen, ouvrant la voie à un avenir prometteur pour tous.
« Il faut aller vite ! Il faut abandonner les lourdeurs administratives, tout est urgent », déclarait le Capitaine Ibrahim Traoré le 2 octobre 2022, deux jours après son arrivée à la tête de l’État.
Devenu Président du Faso, il a matérialisé cette vision à travers les Initiatives présidentielles: IP-RELIS (relève sportive), IPEQ (éducation de qualité), IPS (santé), IP-P3A (production agricole et autosuffisance alimentaire), IPDC (développement communautaire) et Faso Mêbo. Ces initiatives constituent les courroies de transmission de son projet d’un Burkina Faso souverain, solidaire et résilient.
Les pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MAC-B) participent activement à la dynamique des Initiatives présidentielles (IP). Leurs actions s’inscrivent précisément dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC), qui encourage l’apprentissage de métiers utiles en vue de la réinsertion. Vendredi 8 août 2025, il est 9h à Bobo-Dioulasso.
Le soleil, encore doux, annonce un week-end serein. Dans la ville, chacun s’affaire aux dernières obligations de la semaine. À vélo, à moto, en voiture ou en bus, les déplacements traduisent la diversité des moyens et des réalités sociales. Pendant ce temps, au sein de la MAC-B, hommes et femmes sont à l’ouvrage: l’activité bat son plein.
D’aucuns s’attèlent au tissage des pagnes traditionnels « Faso Dan Fani » et à la teinture du pagne « Kôkô Dunda », tandis que d’autres se consacrent à l’élevage. Dans cette ambiance, un autre groupe de détenus est conduit sur le site de fabrication de pavés de l’initiative présidentielle « Faso Mêbo ».
Tee-shirt rouge noué sur un pagne à la hauteur des hanches et foulard noir sur la tête, Alima Gansonré, détenue depuis le 15 mars 2018 pour uxoricide (meurtre), manie avec aisance les différents fils de tissage. Au bout du dispositif, on peut déjà entrevoir le produit fini du pagne « Faso Dan Fani ». Une véritable merveille !
Peu causante, Alima répond néanmoins aux questions. « Au début, c’était difficile, maintenant ça va », confie-t-elle, évoquant ses premiers mois d’apprentissage du métier à tisser. Selon elle, il est possible de commencer à produire un pagne en un mois. « C’est très intéressant », affirme-t-elle.
Comme Alima, une vingtaine de détenus et de personnels de la MAC-B ont bénéficié d’une formation professionnelle grâce au BN-GPB. Lomboki Bonko, contrôleur de sécurité pénitentiaire principal et chef du service de la production pénitentiaire et de la formation professionnelle de la MAC-B, explique que lorsque l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC) leur a proposé cette formation, l’adhésion des détenus a été immédiate.
« Quand l’initiative est arrivée, la liste était tellement longue que nous n’avons pas pu inclure tous les détenus, d’autant plus que la formation ne concernait que 25 personnes », indique-t-il.
L’initiative, poursuit Lomboki Bonko, a transformé le quotidien au sein de la MAC-B. « Avant cela, ils étaient tous sans activité. Aujourd’hui, les détenus formés sont eux-mêmes en train de former leurs codétenus », confie-t-il. Bien avant l’installation de l’atelier de tissage, ajoute-t-il, l’établissement avait déjà bénéficié d’une bergerie et d’un poulailler de 500 têtes, également grâce à l’initiative présidentielle.
« Au niveau du poulailler, nous sommes déjà à la 4e vague de poussins. Et pour la bergerie, nous avons reçu cinq béliers pour l’embouche bovine et cinq caprins. À ce jour, l’activité progresse bien », rassure-t-il. Selon le chef du service de la production pénitentiaire et de la formation professionnelle, nombre de pensionnaires ont désormais de quoi s’occuper.
« Beaucoup de nos pensionnaires arrivent aujourd’hui à faire quelque chose de leurs dix doigts. C’est bénéfique pour eux. Les pagnes confectionnés sont d’ailleurs exposés dans une boutique témoin ouverte à côté de la MAC-B », souligne-t-il.
Efrem Modeste Ky, Inspecteur principal et Directeur de la MAC-B, se réjouit, lui aussi, de la mise en œuvre de l’initiative présidentielle. Cependant, il regrette le manque de moyens nécessaires pour accompagner les détenus après leur libération, notamment par la mise à disposition de kits d’installation.
Après la MAC-B, direction Léguéma, à la périphérie de Bobo-Dioulasso, où s’élève le stade omnisports de 15 000 places, réalisé dans le cadre de l’IP-RELIS. Constat ! Des poteaux en béton sortis de terres à certains endroits. Des structures métalliques déjà implantées. Bref, le stade prend forme.
« Dans les prochains jours, nous allons commencer le montage des gradins en préfabriqués, qui sont déjà prêts », informe Selim Kizilaslan, responsable de l’entreprise en charge des travaux. En fin juin 2024, le taux d’exécution des travaux a été estimé à 44%. A terme, le stade omnisports devrait répondre aux normes internationales de catégorie 3 de la CAF.
Une relève sportive ne peut se faire sans une bonne instruction. Ainsi, du site de Léguéma, il est apparu important de visiter des réalisations de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ), sur le campus de l’Université Nazi Boni (UNB) de Bobo-Dioulasso.
Il s’agit d’un bâtiment pédagogique R+3 et d’un amphithéâtre de 1 000 places. Donatien Bama, en charge du suivi technique, confie que 300 ouvriers sont à la tâche, nuit et jour, pour livrer l’ensemble des ouvrages d’ici la fin du délai imparti, c’est-à-dire en octobre 2025.
Sous la bannière de l’Initiative présidentielle pour la santé (IPS), un Centre médical communal (CMC) est en construction à Belle Ville, toujours à Bobo-Dioulasso.
Drissa Traoré, Coordonnateur national de l’IPS, fait comprendre que le présent site fait partie d’un ensemble de 25 centres médicaux communaux qui doivent être construits dans plusieurs régions du pays.
« Le taux qu’on nous a donné n’est pas vraiment satisfaisant », réagissant au taux d’exécution des travaux qui lui a été donné. Il invite alors l’entreprise en charge des travaux à s’investir davantage afin de rattraper le retard accusé.
« Au regard du travail, on va demander encore à l’entreprise d’augmenter la brigade, de multiplier, voire même tripler l’effectif pour rattraper ce retard », dit-il.
Le CMC, selon M. Traoré, comprend un bloc opératoire. Ce qui, pour lui, est une innovation. Ce bloc opératoire, poursuit-il, intègre un laboratoire, une banque de sang, une imagerie, une salle d’hospitalisation avec des bureaux pour aussi permettre au personnel soignant d’avoir un meilleur cadre de travail.
À la station de recherche de Farako-Bâ, à 10 km de Bobo-Dioulasso, l’IP-P3A s’emploie à moderniser l’agriculture et à promouvoir l’autosuffisance alimentaire. C’est le weekend dans la région du Guiriko ! Ce samedi 9 octobre 2025, le climat est plaisant. 10h30, une immersion à la station de recherche, sur la route nationale 07.
Produire localement du riz ; réduire les importations alimentaires ; moderniser l’agriculture et l’élevage. Tels sont, entre autres, les objectifs poursuivis par l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A), selon le Dr Kadougoudiou Abdourasmane Konaté, Coordonnateur national de l’IP-P3A.
A la station de recherche de Farako-Bâ, explique Soumana Koné, ingénieur agronome, l’on fait de la recherche agricole de façon générale et l’on utilise également des parcelles pour la production de semences de prébase et de base. « La semence de prébase, ce sont les toutes premières catégories de semences qui vont de la G1 à la G3. La semence de base, c’est la 4e catégorie de semences, la G4 », rappelle M. Koné.
Il indique plus particulièrement que sur ledit site, dans le cadre de l’IP-P3A, il est dédié une parcelle de presque 15 hectares de maïs où il est produit de la semence de prébase pour pouvoir ravitailler en semences de base. Le site, dit-il aussi, comprend des parcelles de production de semences de niébé, des parcelles de production de semences de tournesol.
A côté, ajoute-il, nous faisons autres choses. « Il y a le riz que nous produisons au niveau de la station de Banfora, à Bama et sur d’autres sites dans la province du Houet. Nous faisons aussi du blé en saison sèche-froide », fait-il comprendre.
Actuellement, informe M. Koné, nous sommes en train de voir si on peut trouver des variétés de blé qui puissent s’adapter en saison des pluies pour permettre à un grand nombre de producteurs qui puisse s’engager dans la production de blé.
Grâce à une trieuse optique reçue dans le cadre de l’IP-P3A, la rizerie Benkadi SARL, basée dans la ville de Bobo-Dioulasso, voit sa production augmenter en qualité et en quantité.
D’une tonne par heure avec un ancien dispositif, l’unité est aujourd’hui, avec cette trieuse optique, à 1 tonne et demi, voire 2 tonnes par heure. Mansa Zerbo, responsable de la Rizerie, est très fier et très content d’en être le bénéficiaire.
« J’ai bénéficié d’une trieuse optique de la part de l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A). Je suis vraiment très fier, très content, parce que cette machine, ce n’est pas facile de l’avoir », déclare M. Zerbo.
Il souligne également le fait que le nouveau dispositif permet aujourd’hui à son unité de travailler 24h/24 et de répondre efficacement aux besoins de la population. « Nous allons bien travailler maintenant pour satisfaire la demande en riz, comme le recommande l’initiative présidentielle », s’engage-t-il.
À Ouagadougou, Roger Napo Bitoumba, 61 ans, de nationalité togolaise, est devenu l’un des visages emblématiques de “Faso Mêbo”. Depuis plusieurs mois, il se rend six jours sur sept au Quartier général (QG) de l’initiative, à Ouagadougou, où il consacre ses journées à enduire d’huile les moules destinées à la fabrication des pavés.
Figure marquée par le souvenir de la bataille du rail, sous le Conseil national de la Révolution (CNR), il voit dans ce nouveau programme un signe que le Burkina Faso s’engage de nouveau sur la voie du développement…
Séduit par la dynamique enclenchée à travers les différents chantiers et cette initiative communautaire, le volontaire s’y investit sans relâche, malgré ses moyens limités.
Chaque jour, depuis son quartier de la Patte d’Oie jusqu’au Quartier général de l’initiative, installé au lycée Philippe Zinda Kaboré, il effectue le trajet à pied. Faute de moyen de transport ou de ressources financières suffisantes, Bitoumba ne recule pourtant pas devant l’effort.
« Je pars de la maison tôt le matin, parfois dès 5 heures, et j’arrive ici, au QG de Faso Mêbo, vers 7h 30 ou 8 heures. Comme je ne suis plus tout jeune, je marche à mon rythme. Je reste jusqu’à 16 heures avant de rentrer », explique-t-il son quotidien.
En somme, des ateliers de tissage aux champs de riz, des stades omnisports aux amphithéâtres universitaires, chaque action des Initiatives présidentielles traduit un même objectif: faire du Burkina Faso un pays souverain, résilient et solidaire. De la formation des détenus à la production agricole locale, de l’éducation à la santé, chaque effort s’inscrit dans une vision globale de progrès inclusif.
Dans chaque région, chaque ville, chaque quartier, ces initiatives rappellent que le développement est l’affaire de tous et que, lorsque la volonté présidentielle rencontre l’engagement des populations, le Burkina Faso peut construire, avec détermination et fierté, un avenir prometteur pour ses citoyens.
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