Souveraineté Numérique en Afrique et IA Contrôlée

Souveraineté Numérique en Afrique et IA Contrôlée
Souveraineté Numérique en Afrique et IA Contrôlée

Africa-Press – Burkina Faso. En marge de la 20e édition de la Semaine du Numérique prévue du 18 au 21 novembre, un panel thématique sur les « Infrastructures et données pour une IA souveraine » a mis en lumière les discussions autour de l’intelligence artificielle (IA) et de la nécessité d’une gouvernance pour un développement durable en Afrique.

Les panélistes ont cherché à répondre aux questions fondamentales de l’IA souveraine. Quoi, pourquoi, comment et par qui la développer? L’objectif était de définir les bases d’un modèle national d’IA à la fois pertinent, performant et impactant.

Abdoul Kader Ky, directeur national de l’économie numérique du Mali, a posé un diagnostic clair. Pour lui, l’IA n’est plus une simple technologie, mais un outil de puissance, un levier de développement et un instrument de souveraineté.

« Une nation qui perd le contrôle de ses données, perd le contrôle de sa gouvernance ; une nation qui perd le contrôle de ses infrastructures, perd le contrôle de son économie. Une nation qui perd le contrôle de ses algorithmes perd tôt ou tard le contrôle de son avenir », a-t-il déclaré.

En outre, il a mis en lumière les défis auxquels l’Afrique, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sont confrontés en matière de souveraineté numérique. Il a notamment expliqué qu’une grande partie des données africaines est stockée hors du continent, ce qui pose des problèmes de contrôle et de sécurité.

À cet égard, il a souligné la nécessité de développer des infrastructures locales, de former des experts en science des données et de réduire la dépendance aux technologies étrangères. Selon lui, une IA souveraine, c’est la capacité de choisir, la capacité de décider et la capacité de se protéger.

« Comment faire pour aller vers cette IA souveraine? Il faudra d’abord comprendre ces quatre réalités qui structurent notre marché. Et c’est simple. Il faudra reprendre le contrôle de nos données, réduire notre dépendance technologique, protéger nos systèmes d’information, construire une économie numérique locale développer les data centers locaux fortement disponibles, certifiés et sécurisés, établir un cloud national ou régional pour héberger les services publics, les données sensibles, renforcer la connectivité en fibre Backbone échange local », a-t-il conclu.

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