Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité
Procès assassinat Thomas Sankara : Un collectif d’avocats se dit déterminé à faire jaillir la vérité

Africa-PressBurkina Faso. Le collectif des avocats de la Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS), en présence de Mariam Sankara, était face à la presse le vendredi 15 octobre 2021, dans les locaux de l’Université Thomas-Sankara. L’objectif de cette conférence de presse, qui se tenait le jour du 34e anniversaire de l’assassinat du père de la révolution burkinabè, était de faire le point des avancées du dossier dont le procès s’est ouvert le 11 octobre 2021.

L’équipe du collectif des avocats de la Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS) a échangé avec les journalistes sur le procès des présumés assassins de Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Me Anta Guissé, avocat au barreau de Paris et membre du collectif, a rappelé qu’il est très opportun d’animer une conférence de presse en ce jour du 15 octobre, date hautement symbolique, et dans une université qui porte le nom de Sankara. Parce qu’enfin, après plusieurs années de combat, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons a commencé avec une suspension et un renvoi au 25 octobre prochain, rappelle Me Anta Guissé.

Le combat a été long, poursuit-elle, parce que tous les recours possibles ont été épuisés devant les juridictions burkinabè. Il a donc fallu aller au Comité des droits de l’homme des Nations-Unies pour que cette procédure puisse voir le jour devant les juridictions burkinabè, plus précisément devant le Tribunal militaire de Ouagadougou. Et ce n’est qu’avec le renversement de Blaise Compaoré que les procédures ont pu suivre leur cours normal.

Me Ferdinand Djammen Nzépa, à son tour, a précisé que le collectif d’avocats des parties civiles est là pour veiller à que le droit soit dit. Les avocats du collectif disent également espérer qu’au-delà de toutes les positions politiques, le droit et les règles du procès équitable seront respectés dans le cadre du procès à venir. Les avocats espèrent donc que les débats se feront dans la dignité, le respect de la douleur des familles.

Pour le collectif, le procès s’ouvre en l’absence de Blaise Compaoré et de Hyacinthe Kafando qui n’ont pas répondu aux mandats d’arrêt internationaux lancés à leur encontre. Malgré tout, ils espèrent que les débats qui s’ouvriront dans les prochaines semaines devant le Tribunal militaire vont permettre de savoir ce qui s’est vraiment passé ce fameux 15 octobre 1987 et les jours qui ont suivi.

Concernant le refus de l’enregistrement du procès, le collectif dit continuer de déplorer cette décision qui empêche la sauvegarde de ce pan important de l’histoire du Burkina pour les générations futures et les archives du Tribunal militaire. Pour Me Prosper Farama, c’est regrettable et dommage une fois de plus que le Burkina rate l’occasion de rentrer dans l’histoire.

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