Institut supérieur de génie électrique du Burkina : Les élèves à la découverte des métiers de l’ingénieur

Institut supérieur de génie électrique du Burkina : Les élèves à la découverte des métiers de l'ingénieur
Institut supérieur de génie électrique du Burkina : Les élèves à la découverte des métiers de l'ingénieur

Africa-Press – Burkina Faso. L’Institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso (ISGE-BF) a tenu, ce samedi 27 avril 2024, les « 24h de l’ingénieur ». Une occasion pour l’institut de permettre à ses élèves d’en apprendre davantage sur les métiers de l’ingénieur, à travers le partage d’expérience d’ingénieurs passés ou non par l’ISGE.

Chaque année, l’Institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso (ISGE-BF) met sur le marché de l’emploi, 50 ingénieurs. Ces ingénieurs, au bout de six mois, trouvent soit un travail soit créent leurs entreprises, à en croire Innocent Compaoré, directeur général de l’ISGE-BF. Et ce, grâce à la qualité de la formation qui allie à la fois théorie et pratique et est adaptée aux besoins des entreprises.

Afin de donner l’opportunité à ses élèves ainsi qu’aux étudiants d’autres écoles de formation d’ingénieurs d’en apprendre davantage sur les métiers de l’ingénieur à travers les expériences d’ingénieurs qui s’illustrent dans leur profession, l’institut organise, chaque année, les 24 heures de l’ingénieur. L’organisation de ces journées, c’est de sensibiliser les jeunes sur les formations, les métiers de l’ingénieur et surtout valoriser les métiers de l’ingénieur. Parce que les ingénieurs sont très importants pour le développement d’un pays. Au Burkina Faso, il y a des écoles de formation d’ingénieurs, c’est assez récent, donc il était important pour nous de pouvoir sensibiliser les jeunes pour qu’ils puissent découvrir ce pan de la formation », a expliqué le directeur général de l’ISGE-BF, Innocent Compaoré.

Au cours de cette journée, les élèves ont eu droit à trois panels. Le premier a porté sur le thème « Besoins de qualification des ressources humaines dans les entreprises des secteurs de l’énergie électrique au Burkina Faso ». Il a été animé par Aubin Doanio, directeur général d’ENERLEC, et Narcisse Sawadogo, gérant de African Power Solution, également ingénieur à la retraite de la SONABEL. Partageant leur parcours professionnel avec les élèves, les deux panélistes ont relevé la nécessité pour l’ingénieur d’avoir d’autres compétences, en dehors du diplôme d’ingénieur. Cela est d’autant plus nécessaire, si la finalité c’est de créer son entreprise.

Des conseils retenus par Kafando Raïnatou, élève technicienne supérieure en réseau informatique et télécommunications. Elle salue la tenue de ces 24 heures de l’ingénieur qui permettent aux élèves d’avoir des orientations sur les opportunités qu’offre chaque filière de formation.

Le deuxième panel a porté sur le thème « Besoin de qualification des ressources humaines dans les entreprises du secteur du numérique au Burkina Faso ». Panel animé par Alexandre Sanon, directeur exécutif pays de AFR-X Telecom ; Thierry Yaméogo, directeur des opérations chez ATC ; et Emmanuel Saba, responsable pays des ressources humaines chez Huawei. Le troisième panel a consisté en des témoignages des ingénieurs de conception des promotions 2019 à 2023 de l’ISGE-BF.

Annick Idogo est étudiante en licence à l’École supérieure multinationale de télécommunications. Elle a pris part, avec d’autres étudiants de son école, à ces « 24 heures de l’ingénieur ». Une initiative qu’elle apprécie et qui lui ouvre l’esprit sur l’importance de l’ingénieur. « Plusieurs ingénieurs sont venus nous parler de leur parcours, de ce qu’un ingénieur fait. J’ai beaucoup appris. Ils nous encouragent à nous mettre au sérieux pour suivre notre formation. En venant ce matin, je voulais voir comment fonctionnait l’ISGE-BF dont j’ai beaucoup entendu parler. J’ai vu que leurs cursus sont bien et l’institut est bien équipé pour former les futurs ingénieurs. Si j’en ai la possibilité, je pourrai venir suivre une formation ou alors parler de l’école autour de moi parce que c’est un institut qui fournit une bonne formation », a-t-elle confié.

Alan Dreyfus Siry, élève en cycle d’ingénieur de travaux à l’ISGE-BF, estime également que ces « 24h de l’ingénieur » sont une bonne initiative. Grâce aux partages d’expériences des ingénieurs qui ont animé les panels, il dit avoir encore plus de motivation pour entreprendre. « C’est vrai que nous avons la possibilité de travailler en entreprise, mais en entreprenant, nous avons plus de chance d’atteindre un certain niveau », a-t-il indiqué.

Des formations adaptées aux besoins des entreprises

Comme l’a souligné Alexis Nagalo, responsable du cycle d’ingénieur de conception, l’ISGE-BF a été créé en 2003 par 18 entreprises burkinabè réunies autour de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, afin d’avoir une main-d’œuvre qualifiée répondant à leurs besoins. L’institut offre deux filières de formation en cycle d’ingénieur de conception. Il s’agit du génie des systèmes électriques (électrique industrielle et énergies renouvelables) et du génie des systèmes numériques (informatique réseaux et télécommunications). À ce jour, l’institut compte 134 étudiants en cycle d’ingénieur dont 44 filles. L’ISGE-BF est dotée de huit laboratoires très bien équipés qui contribuent à la formation des élèves.

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