Africa-Press – Burkina Faso. Associations des parents d’élèves, élèves, responsables d’écoles et autorités régionales, dont le gouverneur de la région du Nord, Issoufou Ouédraogo, étaient dans la joie le mercredi 8 mai 2024 à Ouahigouya (chef-lieu de ladite région). Pour cause, ils ont bénéficié d’infrastructures éducatives et sanitaires, toutes équipées pour contribuer à l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves et optimiser la prise en charge sanitaire des personnes déplacées internes et des communautés hôtes. La remise officielle de ces infrastructures et équipements s’est tenue dans la matinée du même jour, en présence du premier responsable du donateur qu’est le directeur pays de l’ONG Help, Serge Sedogo.
Des salles de classe, un bureau et un magasin flambant neufs ; une salle de consultation médecine, des infrastructures sanitaires rénovées, toutes équipées, mais également des équipements de terrain et du matériel informatique pour le partenaire de mise en œuvre, la Fédération nationale des groupements Naam (FNGN). Ce sont, entre autres, les investissements opérés par l’ONG Help et ses partenaires au profit de la région du Nord, notamment les personnes déplacées internes et les populations hôtes vulnérables.
Et c’est dans une ambiance conviviale que le gouverneur de la région du Nord, Issoufou Ouédraogo, a reçu ces nouvelles infrastructures éducatives et sanitaires des mains du directeur pays de l’ONG Help, Serge Sedogo. En recevant ainsi officiellement ces salles de classe et infrastructures de santé, Issoufou Ouédraogo a donné des conseils aux bénéficiaires afin d’encourager le donateur et, pourquoi pas, susciter d’autres investissements. « Maintenant, la balle est dans votre camp, n’est-ce pas ? Il faut faire 100% de réussite. Là, ils viendront encore construire d’autres salles de classe et il faut aussi en prendre bien soin », a-t-il plaisanté avec la directrice de l’école de Tougzagué « A », Mamounata Zoromé, qui est bénéficiaire de trois salles de classe, toutes équipées, avec un forage équipé d’un système d’adduction pour l’accès à l’eau potable.
L’autorité régionale a aussi exprimé sa satisfaction et sa reconnaissance pour tous ces investissements réalisés dans sa région qui viennent soulager ces écoles et structures sanitaires accueillant des personnes déplacées et des populations hôtes.
En plus gouverneur, les bénéficiaires, notamment les directeurs des écoles et responsables des structures de santé, ont également exprimé leur joie. Ainsi, Mamounata Zoromé de l’école Tougzagué A du secteur 4 de Ouahigouya, et Boureima Ouédraogo de Souli A, ont tous les deux fait savoir que ces nouveaux joyaux viennent à point pour améliorer les conditions de travail des enseignants, mais aussi l’apprentissage des élèves. Car, disent-il, plus de la moitié des effectifs sont des élèves déplacés internes et jusqu’à présent, les écoles continuent d’en recevoir. Le problème de salles de classe se posait avec acuité et les écoles étaient obligées de les recevoir dans les espaces temporaires d’apprentissage.
Même son de cloche chez le responsable du centre médical de Karpala, au secteur 4 de Ouahigouya, Modeste Hien. Pour qui, pendant les périodes de pic du paludisme, il n’y a pas de salle pour accueillir les malades. Ils étaient donc obligés d’être à l’air libre sous les arbres. Ces infrastructures amélioreront le travail du personnel soignant et la prise en charge des malades, s’est-il satisfait.
Tous ces investissements réalisés dans la construction des salles de classe et la rénovation des infrastructures sanitaires, a rappelé le directeur pays de l’ONG Help, se tiennent dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Paix et développement pour les populations déplacées et leurs hôtes vulnérables (PADEP) mis en œuvre par son institution et ses partenaires, avec un financement de la République fédérale d’Allemagne.
Le PADEP, il faut le rappeler, est un projet de cinq ans (2023-2027) qui est exécuté dans trois régions du Burkina, à savoir le Nord, le Centre-nord et le Sahel, avec un budget total de plus de trois milliards de FCFA, dont plus d’un milliard dans le Nord. Il vise à contribuer à l’amélioration de la résilience des populations hôtes vulnérables, des PDI et des services sociaux de base dans les villes de Dori, dans la région du Sahel, de Kaya au Centre-nord et de Ouahigouya au Nord. Le projet est mis en œuvre en partenariat avec la Fédération nationale des groupements Naam (FNGN), l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) et l’Action pour la promotion des initiatives locales (APIL).
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press
