Africa-Press – Burundi. Conformément aux politiques diplomatiques et socio-économiques du peuple Barundi, le Président du Burundi, S.E. Ndayishimiye Evariste (Général Major), accompagné de M. Manirambona Venant, Gouverneur de Gitega, a inauguré ce samedi l’Hôtel Matergo. Cet établissement a été construit par la congrégation des Sœurs Bene Tereziya. À cette occasion, le Président a salué la contribution inestimable de l’Église catholique au développement socio-économique du Burundi.
Toutefois, de nombreux Barundi, qui ont renoué avec leur ubuntu (ou ubungoma) et leurs ancêtres, expriment leur désaccord profond avec l’Église Catholique [1]. Ce ressentiment trouve son origine dans la colonisation, considérée comme un crime contre l’humanité, à laquelle l’Église a participé depuis le 15ème siècle, suite au discours négrophobe [2] et inhumain du Pape Nicolas V (cf. La bulle Romanus Pontifex de Nicolas V du 8 janvier 1454).
C’est pendant la colonisation belge que l’Institut des Sœurs Bene Tereziya a vu le jour, le 3 Octobre 1931, à Mugera [3], sous l’égide du tristement célèbre Monseigneur Julien Louis Gorju [4]. La congrégation des sœurs Bene Tereziya du Burundi a été reconnue par Rome en 1954.
L’Église catholique a été impliquée dans le Génocide Régicide du Burundi entre 1959 et 2005 [5]. Plus récemment, en 2015, elle a participé à la Révolution de Couleur contre le Burundi, aux côtés de la GUAN [6], en vue de changer le régime actuellement au pouvoir.
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