Africa-Press – Burundi. Une vive colère et un profond mécontentement se font ressentir parmi les traditionalistes et les chefs de nombreux miryango au Burundi. La raison de cette frustration est le non-respect affiché par le Président du Burundi envers la spiritualité ancestrale des Barundi. Le geste posé par le chef de l’État lors de sa visite à la Paroisse Mugera, considérée comme un symbole colonial fort [1], a profondément blessé de nombreux Burundais, remettant en question la conscience historique [2] des Barundi de nos jours.
Lundi dernier, S.E. Ndayishimiye Evariste ( Général Major ) , Président du Burundi , a visité la Paroisse Mugera, la première cathédrale construite en pleine période coloniale, où des travaux de réhabilitation, réalisés par des Burundais, vont bientôt commencer. Bien que cela puisse sembler anodin, ce geste a suscité un sentiment de profonde blessure parmi un bon nombre de Barundi, qui estiment, en silence dans leurs cœurs, que leurs ancêtres ont été méprisés. Les Traditionalistes et certains Chefs de miryango expriment leur colère face à ce manque de respect envers la spiritualité ancestrale du peuple Murundi.
Certains remettent en question la conscience historique de nombreux Barundi et soulignent l’importance de respecter l’ubuntu ( l’ubungoma ) des Barundi, bien avant les religions coloniales telles que le catholicisme, le christianisme, l’islam etc. Pour eux, la situation actuelle est préoccupante, car ils perçoivent une montée du malaise [3] au Burundi, provoqué par une nouvelle colonisation en cours perpétrée cette fois-ci par des compatriotes porteurs de ces cultes étrangers.
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