Africa-Press – Burundi. La route qui mène vers la Rusizi à la frontière est en mauvais état. Le trafic est au ralenti. L’administration est au courant et dit vouloir engager des travaux de réhabilitation incessamment.
Les fortes pluies qui tombent actuellement enveniment une situation déjà délétère. La route qui mène à la frontière avec notre voisin de l’ouest à partir de la transversale 2, colline Mparambo II de la commune Rugombo est impraticable. Les marchandises constituées des pommes de terre, des pagnes, des souliers en provenance de ce pays transitent par là.
En contrepartie, les Burundais faisaient leurs affaires de l’autre côté de la Rusizi pour les marchandises telles que le riz, le haricot, le manioc et les légumes.
A l’instant, la circulation des biens et des personnes est au point mort. Les mouvements sont limités. « Pas de véhicules, encore moins de motos ou vélos pour faciliter le transport des marchandises sur la frontière. Les contacts sont réduits au strict minimum et personne n’ose prendre cette route très dangereuse », estime un des commerçants burundais qui a l’habitude de traverser la frontière entre les 2 pays sur la Rusizi.
Des pertes énormes
Pour les voisins congolais, comme l’indique un commerçant de pagnes, le circuit devient long pour accéder au marché burundais car toutes les marchandises doivent transiter par la frontière de Ruhwa après avoir traversé le Rwanda.
Les agriculteurs éprouvent des difficultés pour se rendre dans leurs champs surtout au moment de la récolte. Alors que les produits agricoles sont directement acheminés au marché congolais, cette route en très mauvais état bloque les initiatives allant dans ce sens. « L’accès aux terrains de culture et le transport des produits agricoles exigent des moyens financiers très colossaux qui ne sont pas à la hauteur de simples paysans. Ces derniers abandonnent les récoltes faute d’assurer leur transport », regrette un agriculteur de manioc rencontré sur place.
Burundais et Congolais demandent tous la réhabilitation de cette route. Comme on a pu le constater sur place, il faudra avant tout réhabiliter le pont coupé depuis un certain temps. En outre, cette route doit être régulièrement entretenue surtout en cette période pluvieuse.
Contactée à ce propos, l’administration provinciale affirme être au courant de cette situation. Carême Bizoza, gouverneur de Cibitoke indique avoir entamé des démarches aux bienfaiteurs pour qu’ils puissent apporter leur contribution. Cette autorité administrative admet que la province ne dispose pas de moyens financiers pour engager tous les travaux de réhabilitation sur cette route bien que cette voie de communication joue un rôle primordial pour les échanges entre les 2 pays frontaliers.
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