Africa-Press – Burundi. Le Ghana a annoncé de nouvelles mesures pour organiser le marché local de l’or, dans une démarche visant à renforcer les recettes nationales et à réduire la contrebande.
Le gouvernement a ordonné le retrait des entreprises étrangères du marché local de l’or d’ici la fin du mois en cours, dans le cadre d’une politique visant à mieux exploiter les ressources aurifères nationales et à stabiliser la monnaie locale.
Selon le nouveau système, le Conseil de l’or récemment créé est devenu l’unique autorité habilitée à acheter, vendre, analyser et exporter l’or issu de l’exploitation artisanale.
Les anciennes licences accordées aux entreprises locales et étrangères ont été annulées, et les étrangers sont désormais tenus de quitter le marché local avant le 30 avril.
Cependant, les étrangers pourront demander des permis spéciaux pour acheter de l’or directement auprès du Conseil.
Les exportations d’or du Ghana ont connu une croissance importante ces dernières années, enregistrant une hausse de 53,2 % en 2024, ce qui a porté les recettes aurifères à 11,64 milliards de dollars, dont environ 5 milliards provenant de l’exploitation artisanale.
Les autorités ghanéennes espèrent que cette mesure renforcera les gains économiques, notamment à la lumière de la hausse récente des prix mondiaux de l’or qui ont dépassé les 3200 dollars l’once.
Dans le même temps, l’entreprise Gold Fields, l’une des plus grandes sociétés minières au Ghana, a annoncé la réduction de ses activités dans la mine de Damang après que le gouvernement a refusé de prolonger le contrat de location.
Cette décision entraînera la fermeture de la mine le 18 avril 2025, afin de concentrer les investissements sur des projets plus rentables comme la mine de Salares Norte au Chili et le projet Windfall au Canada.
L’entreprise avait cessé l’extraction de l’or dans la mine en 2023 et s’était limitée à traiter les stocks restants.
La mine de Damang, qui est la plus petite des deux mines exploitées par Gold Fields au Ghana après celle de Tarkwa, a produit environ 135 000 onces d’or en 2024, soit environ 6 % de la production totale de la société, estimée à 2,15 millions d’onces.
Ces évolutions dans le secteur minier au Ghana, à travers les politiques gouvernementales ou les décisions des grandes entreprises comme Gold Fields, traduisent une nouvelle orientation visant à organiser et développer le marché de l’or au profit de l’économie locale et à contribuer à la stabilité de la monnaie nationale, selon les autorités.
Dans ce contexte, le Ghana devrait connaître des transformations fondamentales dans sa manière de gérer le secteur aurifère, avec un accent mis sur la réduction de la contrebande et une meilleure valorisation de cette ressource vitale.
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