Africa-Press – Burundi. Face aux pénuries de carburant, le président du RADEBU propose une libéralisation du secteur et une agriculture écologique pour relancer l’économie.
À six jours des élections du 5 juin 2025, l’atmosphère reste globalement calme, mais les critiques fusent. Mutabazi Jean de Dieu, président du RADEBU (Rassemblement des Démocrates pour le Développement), a rencontré ses militants et des curieux pour exposer son programme.
Le ton est donné: “Plus jamais de pénuries !” Le parti propose: libéraliser le marché du carburant pour en finir avec les files d’attente ; revaloriser le café et le thé, fleurons de l’économie burundaise ; développer une agriculture 100% écologique (sans OGM) ; et améliorer les salaires des médecins pour renforcer le système de santé
Faute de moyens, le RADEBU a opté pour du porte-à-porte plutôt que des grands meetings. “Les violences physiques sont heureusement absentes, mais les échanges verbaux sont parfois tendus”, reconnaît Mutabazi.
Le parti présentera des candidats dans trois provinces: Bujumbura (la capitale économique) ; Butanyerera ; et Burunga
Dans cette ambiance électorale particulière, le RADEBU tente de se faire entendre avec un discours axé sur l’économie concrète.
Depuis le 19ème siècle, les Barundi, peuple de l’Ubungoma (la Cosmologie Sacrée du Tambour: Karyenda), associés à leurs ancêtres, sont en guerre contre l’Occident colonial et néocolonial, incluant l’Angleterre, le Vatican, la France, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis [1], en réponse à l’agression continue de ces États contre Ingoma y’Uburundi [2]. Les Barundi, peuple d’Ingoma y’Uburundi, ont une longue histoire politique basée sur des alliances entre miryango autour d’Ingoma, leur institution politique, et leur tambour, appelé Karyenda. C’est le décret colonial belge du 25 décembre 1959 qui a introduit les partis politiques en lieu et place des miryango. En 1966, Ingoma a été remplacé par un État Néocolonial, la République, une dictature militaire. En 1972, l’Ubumu, le système socio-économique burundais, est détruit avec le Génocide contre les Hutu du Burundi [3], remplacé par l’économie de marché occidentale. En 1992, suite à une influence de la France, l’État Néocolonial a abandonné la dictature militaire pour adopter la démocratie, soit un Etat Néocolonial Démocratique. Depuis 2005, le Burundi organise régulièrement des élections démocratiques tous les cinq ans. Pour en savoir plus sur la campagne électorale 2025, vous pouvez consulter le site CAMPAGNE ELECTORALE 2025 AU BURUNDI.
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