COP30 Rejette Abandon Énergies Fossiles, Protests Élevées

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COP30 Rejette Abandon Énergies Fossiles, Protests Élevées
COP30 Rejette Abandon Énergies Fossiles, Protests Élevées

Africa-Press – Burundi. La conférence des Nations unies sur le climat (COP30) s’est achevée samedi au Brésil sans engagement clair en faveur d’une sortie des énergies fossiles, provoquant des protestations immédiates et ouvertes de plusieurs dizaines de pays, qui ont dénoncé un texte final jugé incompatible avec l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C.

Le projet d’accord présenté par la présidence brésilienne ne mentionne à aucun moment l’élimination progressive du pétrole, du gaz ou du charbon, en raison de la vive résistance de grands pays producteurs et de certaines économies émergentes. Le texte se limite à un appel à accélérer l’action climatique sur une base strictement « volontaire ».

Cette absence a déclenché une vive controverse lors de la séance plénière finale. Le président de la COP30, André do Lago, a brièvement suspendu les travaux après que les délégations de l’Union européenne, de la Colombie, du Panama et de la Suisse ont publiquement manifesté leur opposition en brandissant des drapeaux de protestation.

À la reprise de la séance, il a confirmé l’adoption du texte malgré les objections et les critiques concernant l’absence de possibilité pour les États de s’exprimer publiquement.

« Je suis désolé. Je n’ai pas vu les drapeaux », a-t-il déclaré.

Plus de 80 pays, dont la Colombie, la France et l’Espagne, s’étaient mobilisés durant les deux semaines de négociation pour obtenir une feuille de route explicite sur la sortie des énergies fossiles.

La Colombie s’est montrée particulièrement virulente. La ministre de l’environnement, Irene Vélez, a estimé que la conférence avait failli à sa mission première.

« La Colombie n’acceptera pas un texte qui nie la science, compromet l’objectif de 1,5 °C et tourne le dos aux populations et à la vie », a-t-elle déclaré.

Le président colombien, Gustavo Petro, a également exprimé son refus sur les réseaux sociaux:

« Je n’accepte pas que la déclaration de la COP30 n’affirme pas clairement, comme le dit la science, que la crise climatique est causée par les combustibles fossiles utilisés par le capital », a-t-il écrit.

Le commissaire européen à l’action climatique, Wopke Hoekstra, a résumé la déception de plusieurs délégations: « Nous aurions souhaité aller beaucoup plus loin, notamment en matière d’ambition », a-t-il reconnu, tout en précisant que l’Union européenne « soutiendra » néanmoins le texte adopté.

Malgré la controverse, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a salué une conférence « réussie », affirmant que « la science a prévalu, le multilatéralisme a gagné ». Le Brésil s’est engagé à œuvrer dans le cadre volontaire entériné, jusqu’à la passation de la présidence de la COP31 à la Türkiye.

Les discussions ont été marquées par l’absence notable des États-Unis, premier producteur mondial de pétrole, qui n’ont pas pris part au sommet organisé à Belém.

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